Pour aider les personnes à réaliser des paysages en dessin. Utiliser les bonnes techniques de dessin pour réaliser un paysage est un moyen efficace de réussir vos paysages. Pour faciliter le dessin de paysage combinez l’ensemble des astuces présents ici.
Dessiner en perspective un paysage est également essentiel pour réussir vos réalisations.
Comment peindre un arbre ?
Dessiner un arbre et le peindre n’est pas une mince à faire et pour cause, les arbres sont très complexes avec des « millions » de feuilles, des troncs tout aussi différents les uns que les autres et même parfois très biscornues.
Savoir dessiner ou peindre un arbre, c’est savoir simplifier son dessin tout en comprenant comment le faire.
1 – Des arbres en perspective
Avant de savoir peindre un arbre, faut-il encore savoir comment le dessiner. Un simple croquis bien réalisé avant de peindre un arbre peut vous faire gagner un temps précieux.
À l’instar d’un enfant qui dessine un arbre vu de face à côté d’une petite maison, en peinture traditionnelle ou numérique il faut comprendre qu’un arbre se dessine en trois dimensions et pas exclusivement de face.
Il possède également une envergure « une profondeur » qui donne au dessin tout son volume.
Voici en vidéo comment utiliser la perspective pour dessiner un arbre :
Aussi, cette profondeur dépend bien entendu de sa morphologie, mais également du type de perspective que vous allez utiliser.
a-Morphologie d’un arbre et croquis simplifié.
Pour simplifier nos dessins, nous pouvons comparer un arbre à une sphère, ou à un œuf. Bien évidemment, la forme varie selon le type d’arbre qu’on dessine.
Voici un exemple de simplification qu’on pourrait utiliser pour réaliser un croquis léger et préparatoire.
La simplification permet entre autres de dessiner rapidement l’empâtement de l’arbre dans votre scène ou votre tableau, mais également de connaître la volumétrie de votre dessin final.
Ainsi, il est beaucoup plus simple de dessiner un œuf en perspective qu’un arbre possédant la même forme.
Pour ce croquis rapide, portez votre attention sur le dessin du volume tout en respectant la perspective que vous utilisez. Vous pouvez également simplifier davantage en plaçant votre arbre dans un parallélépipède. Cela vous permettra de vérifier que votre perspective est correcte.
Maintenant que votre morphologie globale est maîtrisée, il faut soit améliorer votre croquis soit passer directement en couleur.
b-Croquis avancé d’un arbre.
La seconde étape consiste à améliorer vos croquis en ajoutant suffisamment de détail pour commencer à peindre, mais sans aller dans des détails trop poussés comme les feuilles, ou les petites branches.
L’objectif de cette étape sera de vous permettre de comprendre la disposition du feuillage, mais également de mieux placer vos coups de pinceau quand vous allez peindre.
Quand on observe un arbre, on se rend vite compte que certaines parties du feuillage se trouvent à l’avant du tronc, d’autres se positionneront autour du tronc, et enfin certaines parties complètement à l’arrière du tronc.
Ainsi, quand on réalise nos croquis il nous suffit de prendre cela en considération. En concentrant des petites zones de feuillage par endroit et en laissant apparaitre certaines branches à travers le feuillage.
Ces différents niveaux de feuillage peuvent également être simplifiés par des patatoïdes qui devront respecter la perspective de départ.
Remarque : Certain artiste en digital painting et même en peinture traditionnelle, ont tendance à commencer la mise en ombre et lumière des arbres en dessinant le tronc, les branches, mais aussi le feuillage d’arrière-plan dans l’ombre et le feuillage du premier plan dans la lumière.
C’est un moyen de gagner du temps dans la représentation d’un arbre. Cette méthode est juste dans le cas où la source lumineuse est vers l’avant, mais cette représentation ne correspond pas à toutes les situations.
2-La volumétrie des arbres (ombrer intelligemment)
Avant de commencer à peindre votre arbre, il est essentiel de comprendre le comportement de l’ombre sur celui-ci.
Pour ombrer un élément en dessin, on doit toujours se demander d’où proviennent la ou les sources lumineuses.
Selon la direction de la lumière, une sphère ne se peindra pas de la même manière.
Eh bien, pour la mise en lumière d’un arbre il faut réfléchir de la même manière. En effet, selon d’où provient la source de lumière, l’arbre ne se peindra pas de la même façon.
Sur cette image, on se rend bien compte que la représentation de l’arbre change en fonction de l’orientation de la source lumineuse.
Un exercice simple que vous pouvez reproduire, consiste à vous entrainer à ombrer des simplifications de formes courbes (œuf, sphère, patatoïde …) afin de mieux appréhender le comportement des ombres sur un arbre.
a- L’orientation lumineuse
La première question à se poser quand on peint un arbre c’est de savoir d’où arrive la source de lumière.
L’orientation de la source lumineuse vous permettra de connaitre comment placer les ombres sur vos arbres, mais également de savoir où positionner leurs ombres portées.
À l’image d’un sous-bois, l’ombre portée d’un arbre peut influencer le dessin des autres végétaux qui l’entourent et modifier le comportement global de votre scène.
Aussi, un arbre en contre-jours ne se peindra pas de la même manière qu’un arbre éclairé de trois quarts ou de face.
En contre-jour, les feuilles auront tendance à se saturer en couleur l’extrémité du feuillage. En effet, aux extrémités, le feuillage est moins dense, la lumière passera davantage.
b-Ombre et morphologie des arbres.
Selon la morphologie de votre arbre, votre mise en ombre devra changer. Entrainez-vous à observer et à reproduire en simplifiant les différents arbres que vous voyez autour de vous.
Il peut s’agir d’un arbre très compact avec un seul volume courbe.
-D’un arbre très aéré avec des petits groupes de feuilles très rondes ou regroupées en partie hautes.
-D’un arbre à très grande envergure et plutôt rond ou pointu tout en haut.
Connaitre ces caractéristiques vous aideront à mieux appréhender la volumétrie de vos arbres et surtout de mieux réaliser leur mise en ombre.
c-Le feuillage et la mise en lumière.
L’utilisation d’un croquis plus détaillé vous permettra dans un second temps de réfléchir par zone de feuillage.
Simplifier le feuillage par des « patatoïdes » par exemple, vous permettra de mettre en lumière séparément chaque volume qui constitue le feuillage. Pensez à l’ombre et la lumière de manière générales, puis zoomez pour travailler séparément chaque unité.
Selon le type d’arbre que vous allez dessiner, le rendu volumétrique ne sera pas le même. Par exemple un arbre avec un feuillage très aéré comme un eucalyptus, ne se dessinera pas de la même manière qu’un hêtre.
Certains arbres ont un feuillage épars alors que d’autre auront un feuillage plus comprimé.
3-Peinture, couleur et type de rendu :
La couleur d’un arbre dépend de plusieurs facteurs comme l’environnement dans lequel il se trouve, la lumière qui est présente ou le type d’arbre qu’on souhaite peindre. Mais il y a des fondamentaux à connaitre pour peindre en couleur.
a-Arbre et mise en couleur.
Pour connaitre comment peindre un arbre, il faut d’abord comprendre comment coloriser une sphère.
-La première chose à faire attention l’or de la colorisation en peinture, c’est la teinte. C’est-à-dire la couleur même de l’élément (ici la sphère ou le feuillage). En fonction de l’espèce, et des saisons, la teinte même d’une feuille pourra varier.
On peut facilement observer cela quand on regarde un paysage arboré. En effet, on note assez facilement une diversité de teinte pour les arbres. Certain son plus ocre, d’autre plus vert, certain plus vif et d’autre plus terne.
On remarque également une diversité de valeur et de saturation.
Chaque espèce possède ces propres teintes, mais aussi ses propres valeurs. Sur cette photographie, on remarque facilement des arbres plus sombres que d’autres.
La seconde chose à faire attention c’est la couleur de la lumière. En effet, un ciel gris (c’est à dire une lumière très tamisée ou neutre) donneront certaines couleurs (moins de saturation et plus de gris).
Un soleil couchant avec une lumière très chaude, presque jaune ocre donnera des couleurs plus saturées et apportera plus de jaune et d’orange sur les arbres.
Ainsi en fonction de la couleur de la source lumineuse les couleurs mêmes de vos feuilles vont changer.
Troisièmement, la couleur du ciel, la position des ombres (l’environnement qui entoure vos arbres) auront également une influence directe sur la couleur même de vos feuillages. Finalement, en fonction de l’environnement et du contexte, toutes les couleurs vont changer
Un exercice intéressant que vous pouvez essayer en traditionnel ou en numérique, c’est de vous entrainer à coloriser des sphères en partant de teintes différentes. (Différents verts pour le printemps et l’été ou de l’orange, du jaune ou du rouge pour l’automne.)
Puis dans un second temps, variez les teintes lumineuses ainsi que la position des ombres. (Lumière neutre pour un milieu de journée, plutôt gris pour du mauvais temps ou très chaude pour la fin de journée.)
Maintenant que vous savez comment appliquer la couleur sur des volumes simples, nous allons voir comment réaliser concrètement la peinture d’un arbre.
b- Pratique : peindre un arbre en couleur
1 – Pour la peinture traditionnelle, commencez par une couche légèrement diluée donnant la forme générale du feuillage.
Cette couche ne doit pas avoir une valeur trop lumineuse, ni trop sombre. En termes de valeur, cette première couche sera suffisamment sombre pour représenter la partie ombragée des feuillages en arrière-plan.
Vous pouvez cependant dès ce premier instant signifier la position du tronc avec une valeur encore plus sombre, mais également signifier et séparer la partie lumineuse et ombragée du feuillage.
Utilisez un pinceau relativement sec de type brosse pour donner de la texture à votre première couche de peinture.
–En peinture numérique, vous pouvez également commencer par une couche plus sombre directement en aplat ou en variant les teintes. Essayez cependant de conserver les mêmes valeurs. (niveau de luminosité)
À ce stade, vous pouvez rester grossier dans vos touches de couleur.
Remarque: Pour le contour de l’arbre, essayez de créer des petites touches pour illustrer le feuillage. Donnez un côté aléatoire et informel afin de créer du réalisme sur le contour des feuilles.
2 – Avec un pinceau encore plus sec, utiliser une valeur plus sombre pour créer un fond foncé uniforme ou légèrement texturé. Profitez pour commencer à signifier les parties ombragées, tout en créant de la profondeur entre le tronc et le feuillage d’arrière-plan.
Ensuite, si vous utilisez de l’acrylique comme moi ici, laissez sécher puis réalisez à l’aide d’une valeur plus lumineuse la partie du feuillage placée dans la lumière.
Utilisez un pinceau fin ou un pinceau large en éventail pour peindre par petites touches le feuillage éclairé de l’arbre. Variez légèrement les verts pour apporter de la diversité à votre feuillage.
À cette étape, plus vous serez grossier dans les touches lumineuses, plus vous vous approcherez d’un aspect stylisé et plus vous serez précis avec votre feuillage, plus vous serez réaliste dans votre peinture.
Remarque:
Plus la valeur du fond sera sombre, plus il vous sera facile de créer du contraste avec le feuillage éclairé. Cependant, n’exagérez pas trop la valeur sombre pour garder une valeur réaliste.
– Pour la peinture numérique, utilisez sur un nouveau calque, une valeur lumineuse moyenne pour séparer l’ombre et la lumière dans votre feuillage.
À ce stade, restez sommaire en plaignant par grosses masses et en évitant des couleurs trop lumineuses.
Là aussi, variez les teintes pour améliorer le rendu de vos couleurs.
Ensuite, avec un pinceau plus fin, montez progressivement en lumière en ajoutant des petites touches. Attention à ne pas trop séparer vos coups de pinceau. Pensez toujours par masse et regroupez vos coups de pinceau pour créer des masses lumineuses.
3- N’oubliez pas le tronc. Utilisez une valeur plus sombre pour peindre entièrement le tronc de l’arbre.
Puis ajoutez de la lumière sur les parties du tronc qui sont éclairées en variant les teintes pour éviter un aspect trop uniforme.
Remarque:
Le tronc d’un arbre n’est pas uniquement marron ou noir. Il peut y avoir de la mousse, certaines parties peuvent être plus rouge, ou ocre. Il y aura des bruns différents, des bleus légers causés par les reflets du ciel.
Aussi, faites bien attention aux espèces, car certains arbres ont des couleurs de tronc très spécifique.
Pour le numérique, procédez de la même manière. Les troncs de vos arbres pourront être peints à l’aide d’un aplat dès la première étape du feuillage. Attention cependant à bien distinguer le feuillage devant et derrière vos troncs.
4- Finalisez votre peinture en ajoutant l’ombre portée de celui-ci au sol afin d’apporter de la profondeur à votre tableau.
Enfin, il ne faudra pas oublier de percer le feuillage de manière aléatoire en laissant apparaitre le ciel par endroit.
Un arbre n’est pas une masse uniforme, mais un ensemble de feuilles, de branches qui laissent apparaitre ou non le ciel. Ajoutez donc du bleu de la même couleur que le ciel afin d’aérer votre feuillage et de lui donner une certaine transparence. Pour un feuillage en contre-jour, il faudra apport un vert très saturé aux endroits ou la lumière traversera.
Avec le numérique, vous pouvez travailler sur des calques séparés et simplement effacer grossièrement par petites touches des parties du feuillage afin de laisser apparaitre le ciel.
Si vous dessinez sur un calque unique (comme j’aime bien le faire), vous pouvez procéder de la même manière que la peinture traditionnelle en ajoutant des touches de bleu dans le feuillage.
J’espère que cet article vous a plu. Ça a été une belle opportunité pour moi de me remettre à la peinture acrylique et au dessin des arbres en général.
Maintenant, à votre tour de mettre en pratique toutes ces astuces.
Pour vous inscrire à la newsletter: https://dciner.fr/ameliorer-ses-perspectives/
Je vous ai réuni en dessous un ensemble d'artistes et de vidéos très intéressantes sur la peinture du feuillage en traditionnel. Je les ai classés du plus réaliste au plus « stylisé ». Bonne découverte.
1 – Ultra réaliste : Michael James Smith
Peinture feuille par feuille avec une première couche grossière et une finition ultra détaillée.
https://www.youtube.com/watch?v=TvvqwRRT2DA&list=PLtdTvjcat54ovZS1sUXrcIVs-ApxwrR_7
2 – Réaliste : Nuwan Darshana
Travail de finition par petites touches précises.
https://www.youtube.com/watch?v=UnxdFDRC2eU
3- Moins réaliste : Acrylic Painting Techniques
https://www.youtube.com/watch?v=llQd1R_lZug&list=PLtdTvjcat54ovZS1sUXrcIVs-ApxwrR_7&index=7
4 – Semi-réaliste : U.V.N Art
https://www.youtube.com/watch?v=inpKPQEfIDc
5 – Stylisé : Samuel Earp Artist
Peinture à l’huile et rendu par masse.
https://www.youtube.com/watch?v=_66c3vLMn2c
6 – Stylisé : Correa Art
Peinture acrylique et réalisation de gros coups de pinceau très distincts.
https://www.youtube.com/watch?v=0iuYqcoJOGY
7 – Stylisé : Marc Laisne ART-Venure
Un français : Peinture à l’huile avec un rendu par couches successives ou par masses.
https://www.youtube.com/watch?v=fmwhnwFkKFA