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Greg

1 – Définition

Le dessin d’observation est un outil puissant qui permet d’apprendre à dessiner.

Il s’agit généralement d’un style de dessin plutôt réaliste permettant de représenter sur un support (une feuille, une toile, un ordinateur…) une scène en trois dimensions qu’on observe directement ou indirectement.

Directement, c’est-à-dire à partir du réel. Ça peut être à travers des sessions de modèles vivants, du croquis dans le métro ou reproduire un paysage quand vous êtes en vacances.

Indirectement, c’est-à-dire à partir d’une photographie, d’une image ou simplement d’un dessin d’un artiste que vous aimez bien.

Il peut s’agir d’une scène qu’on regarde à l’instant ou d’un dessin d’après une photographie ou un autre dessin

Le but du dessin d’observation est de reproduire « à l’identique » ce que vous observez en faisant bien attention aux proportions, au positionnement des éléments les uns par rapport aux autres. Dans le cadre du dessin d’un portrait par exemple il peut s’agir de bien positionner le nez par rapport à la bouche, de respecter la forme du visage, la position des yeux, de représenter correctement les ombres …

Différences entre dessin d’observation et étude d’observation.

Une étude est un type de dessin d’observation qui concentre l’attention sur l’étude d’un ou plusieurs éléments spécifiques. Vous n’avez pas besoin de réaliser un dessin hyper réaliste, mais uniquement de dégager un sujet d’étude qui vous intéresse à travers une image, une scène réelle, une photographie, etc.

Comme son nom l’indique, l’étude représente l’action d’étudier un sujet. En dessin, l’étude permet de dégager un ou plusieurs sujets qui nous intéressent afin d’approfondir nos connaissances à ce propos.

Exemple (une étude de couleur) ça peut être le fait d’étudier les couleurs utilisées par tel ou tel artiste dans ces peintures. Étudier l’anatomie d’un animal afin de réutiliser sa morphologie dans un dessin….

Étudier le dessin d’architecture en redessinant des éléments caractéristiques d’un lieu et des bâtiments qui vous entourent.

Bénéfices :

Avant de se plonger dans les détails du dessin d’observation ou d’une étude, il faut comprendre les bénéfices de ces types de dessin.

Les deux sont bénéfiques pour vous si vous souhaitez progresser en dessin.

-En premier lieu, le but du dessin d’observation est d’améliorer votre capacité à repositionner les éléments tels que vous les observez. C’est un excellent exercice pour travailler la relation entre votre main et votre cerveau.

Le dessin d’observation entraînera votre regard à scruter avec minutie votre sujet, mais aussi à reproduire avec patience et rigueur ce que vous regardez. Le but ici sera de respecter les proportions, de gérer les espacements entre chaque élément, mais aussi de bien représenter les valeurs, les ombres et les lumières de de votre sujet.

Exemple d’un dessin d’observation (en digital) réalisé à partir d’une photographie.

-L’objectif du dessin d’étude est légèrement différent. Au même titre que le dessin d’observation, il permet de cultiver sa technique d’observation.

Cependant, vous allez vous focaliser uniquement sur ce qui vous intéresse dans votre sujet. Le dessin d’étude n’est pas aussi strict que le dessin d’observation dans la méthode de représentation. Le but sera de dégager uniquement des formes, des valeurs, des couleurs ou une compréhension volumétrique de votre sujet en fonction de ce que vous souhaitez apprendre.

Évidemment, ces deux approches vous permettront la création d’une librairie visuelle dans laquelle vous « n’aurez plus qu’à piocher » pour réaliser des dessins d’imagination.

2 – Procédé et technique d’observation, comment faire :

Dans les deux cas, l’étude ou le dessin d’observation feront appel à votre capacité à observer puis à reproduire ce que vous voyez.

-Technique d’observation pour dessiner:

Dans le cas du dessin d’observation, l’attention rigoureuse que vous devez apporter aux proportions, aux échelles, aux espacements, vous obligera à construire votre dessin pas à pas.

Le premier technique indispensable quand on souhaite dessiner d’observation, c’est justement de dessiner du général au particulier.

1 –La première étape consiste à définir la dimension de votre page et de votre cadre. Est-ce que le cadre sera plutôt carré ou rectangulaire ?

S’il est rectangulaire combien de fois avez-vous de largeur par rapport à la longueur ?

Ne négligez pas l’importance du cadre pour vérifier le positionnement de vos éléments. Si votre cadre est correctement réalisé, vous allez facilement pouvoir prendre des points de repère sur le contour de votre dessin pour placer votre sujet à l’intérieur.
Vous pouvez aussi tracer un quadrillage pour augmenter ou diminuer le format d’un dessin. C’est un moyen de segmenter une référence photo pour la reproduire plus facilement en dessin. Attention cependant car l’utilisation constant et systématique du quadrillage peut vous brider dans l’apprentissage du dessin et vous empêcher d’évoluer.

Remarque: Ce n’est que mon avis mais il vaut mieux un dessin imparfait mais réalisé avec une bonne logique constructive, une perspective bien comprise et des volumes cohérents, qu’un dessin parfaitement recopié mais avec une absence totale des bases du dessin.

Ensuite, il est important de réaliser au préalable un croquis général en faisant bien attention de positionner vos éléments les uns par rapport aux autres. Par exemple pour une nature morte, attention à la position des objets.

Dessin d’une nature morte au crayon sur papier machine format A4

Pour un portait définissez bien la position du visage puis placez grossièrement le contour du visage, les yeux, le nez et la bouche…

Pour un paysage, dessinez les lignes de force, la ligne d’horizon, le contour des montagnes et des bâtiments…

2 – Pour optimiser et améliorer le placement de vos éléments, la seconde technique consiste à comparer les dimensions des éléments les uns par rapport aux autres.

De cette façon, vous allez trouver dans la scène, des longueurs qui vont se répéter et vous aideront à placer d’autres éléments. (Exemple : La hauteur a en rouge pourra se répéter 1, 2 , 3… fois pour trouver la hauteur de la boite voisine)

Vous devez utiliser tous les moyens de mesure à votre disposition durant la phase de croquis pour reproduire le plus fidèlement possible les rapports de proportion de la scène que vous êtes en train de reproduire. En extérieur, la technique du crayon ou du pinceau tenu bras tendu est un excellent moyen de prendre des mesures.

Cette technique consiste à prélever une longueur avec le pouce et le haut du crayon, puis à la reporter pour trouver la position ou la dimension d’un autre élément. Vous pouvez aussi prélever une longueur et comparer celle-ci avec une autre afin de vérifier la similitude ou la différence sur votre dessin.

3 – La troisième technique à mettre en pratique quand vous dessinez d’observation c’est l’utilisation des pleins et des vides.

C’est une technique académique très courante qui permet de dessiner non pas que des lignes, mais de penser en termes de masses.

Cette technique consiste à voir la scène comme des surfaces pleines (les objets) et des surfaces vides (les trous et les interstices entre les objets).

En effet, on obtient des formes plus facile à reproduire. Vous pourrez ainsi mesurer plus facilement les écartements entre les éléments.

En conclusion, le croquis de base c’est-à-dire le premier dessin général quand vous faites du dessin d’observation doit représenter 70% de l’énergie que vous allez mettre dans toute la réalisation.

Pourquoi ?

Imaginez que vous avez passé 3h sur votre dessin d’observation, et qu’au bout du compte vous vous rendez compte que le nez est mal placé, la bouche trop haute et le menton trop pointu !
Ça signifie que vous avez basé votre dessin sur un croquis qui n’était pas juste et que vous avez peut-être perdu 2h30 à ombrer ce dessin pour un résultat potentiellement frustrant.

Si vous souhaitez vous lancer dans le dessin réaliste ou hyper réaliste, soyez très vigilant dès le début en soignant avant tout votre croquis.

Les études : une approche différente.

La réalisation d’étude est moins stricte, car l’objectif est différent. Le but étant de comprendre ce que vous dessinez, il faudra apporter davantage d’attention sur l’objectif que vous voulez extraire de votre étude. Par exemple si vous souhaitez comprendre la volumétrie du visage ou d’un objet, il sera plus intéressant de faire attention à la perspective et donc aux volumes.

Pour les études de style ou de couleur, il faudra davantage faire attention aux ambiances, ou aux types de traits ou de médiums utilisés.

Études que j’ai réalisé en digital d’après des dessins d’artistes que j’ai bien.

Pour le paysage ça sera peut-être une attention à la composition, aux lumières et aux formes etc.

Étude au stylo feutre durant une sortie en forêt

J’ai une grande préférence pour ce second type de dessin d’observation, car il offre une plus grande liberté, et aussi plus d’avantages pour passer au dessin d’imagination.
C’est une façon plus intéressante de tester des choses en dessin tout en mémorisant plein d’informations sur des sujets différents.

Si vous débutez en dessin je vous encourage à commencer par le dessin d’observation, puis à vous orienter progressivement vers les études quand vous serez plus à l’aise.

3 – Aller plus loin :

Le dessin d’observation ainsi que les études vous permettront de beaucoup vous améliorer en dessin.

Ce sont deux outils très efficaces pour débuter en dessin d’imagination, mais aussi pour se constituer une bibliothèque mentale plus riche.

De plus, en vous constituant une bibliothèque de photo et d’image, l’avantage c’est que vous pourrez dessiner aussitôt sans vous embêter à chercher un sujet.

Maintenant, comment optimiser le dessin d’observation et les études. Sachez que plus vous serez à l’aise avec les bases du dessin (perspective, ombre, lumière, anatomie, couleur…) plus vos études et vos dessins d’observation seront intéressants à réaliser.

Comprendre la perspective et donc les volumes vous aidera à avoir des repères supplémentaires pour mesurer vos dessins. (voir mon article sur la perspective : https://dciner.fr/les-5-regles-pour-bien-dessiner-en-perspective/)

Cela vous évitera les erreurs de mise à échelle et de positionnement…

De même, si vous comprenez le positionnement des ombres et de la lumière ainsi que l’utilisation des valeurs, vous aurez plus de facilité à ombrer un dessin d’observation. (Article sur les valeurs: https://dciner.fr/secrets-dessin-noir-blanc/)

Les exemples sont nombreux, mais le plus important à retenir c’est que le dessin d’observation et les études nourrissent votre capacité à dessiner. La connaissance des bases du dessin permet quant à elle d’enrichir vos études et vos dessins d’observation.

Je vous invite également à visionner la vidéo de Benjamin Cerbai sur le dessin. Son approche est très intéressante car il aborde plusieurs aspects importants du dessin d’observation.

Voici le lien : https://www.youtube.com/watch?v=ijBAP2Za61A

Finalement, le meilleur conseil que je pourrais vous donner c’est d’être proactif en avançant sur les deux tableaux.

8 avril 2022 10 comments

Les bases de l'anatomie

Comment dessiner les mains

by Greg 25 février 2022

written by Greg

Comprendre comment dessiner les mains est indispensable dès l’or qu’on souhaite dessiner des personnages d’observation ou d’imagination.

Le dessin des mains a toujours été très périlleux pour moi et encore aujourd’hui malgré mes connaissances en perspective.
En commençant le dessin, on apprend toujours à dessiner des mains de face, puis les mains avec le poing fermé. Deux grands classiques assez plat et rigide qu’on ne peut malheureusement pas dessiner dans toutes les situations.

Quand vous souhaitez dessiner les mains, il est important de comprendre les bases (proportion, anatomie, limites physiques…) puis de revenir à l’essentiel et ne pas oublier de créer du volume.

1 – Anatomie et proportions d’une main

Pour dessiner les mains je vous recommande dans un premier temps de focaliser votre attention sur les dimensions qui composent une main. En effet, il existe certains rapports de proportion entre la paume et les doigts, entre le pouce et le reste de la main, entre les différentes phalanges… qui vous aideront à garder un dessin cohérent.

Premièrement il est important de comprendre que la partie palmaire de longueur A sera de la même longueur que votre doigt le plus long (le majeur).

Vous pouvez donc facilement diviser le dessin d’une main en deux carrés égaux. Le carré n° 1 représente la partie palmaire de la main et le second carré n°2 l’ensemble des doigts. C’est un bon moyen de se souvenir du rapport d’échelle entre les doigts et la paume de la main.

Une autre mesure importante à retenir quand vous dessinez les mains, c’est la composition d’un doigt. Le doigt est composé de trois os qui sont appelés les phalanges.

Le premier os (phalange proximale) que j’ai nommé B donne le ton, car en multipliant sa longueur par deux on obtient la longueur totale du doigt. Si on prend la dernière phalange (phalange distale, celle où se situe l’ongle), sa longueur C multipliée par deux donne la longueur de la phalange intermédiaire.

Ce n’est pas une règle absolue, car chaque individu est unique, mais c’est une façon assez simple de mémoriser les bonnes proportions.

Le pouce est un peu à part, car il possède ses propres dimensions, mais on pourrait dire que son os métacarpien arrive environ la moitié du métacarpe de l’index et que sa deuxième phalange (bout du pouce) dépasse d’un ongle le métacarpe de l’index.

Maintenant que vous visualisez les proportions d’une main, il faut encore pouvoir lui donner du volume. Pour comprendre le volume de la main, il est important situer les zones de muscles et les zones tendineuses.

2 – Les muscles de la main

L’ensemble des muscles de la main se concentre dans la partie n°1, c’est-à-dire dans la partie palmaire de la main.

Quand on observe la face palmaire de la main, on remarque surtout deux groupes de muscles que j’ai schématisés en vert et en rouge.

La partie verte regroupe tous les muscles qui permettent de bouger le pouce. Cette partie ressemble à « un pilon de poulet bien dodu » qui donne énormément d’épaisseur à la main. La seconde partie (en rouge) rejoint le petit doigt (auriculaire) jusqu’au poignet et constitue des muscles moins proéminents.

Sur la face dorsale, les **muscles interosseux** ne **dépassent pas** énormément **l’épaisseur des os métacarpiens** et servent surtout à maintenir les métacarpes entre eux.

Le muscle interosseux colorisé en jaune relie le reste de la main avec le pouce. Il permet au pouce de se mouvoir de manière indépendante.

De manière indépendante, le muscle interosseux accroché au pouce peut soit **s’étirer** soit se **comprimer** en fonction du mouvement du pouce.

En se comprimant, une épaisseur se crée sur le haut de la main et il est intéressant de prendre en compte ce muscle dans vos dessins.

Remarque :

Comme je le disais plus haut, les doigts ne possèdent pas de muscle. Mais comment ils bougent dans ce cas ?

Les doigts sont essentiellement constitués de tendons (les tendons fléchisseurs sur la face avant et les tendons extenseurs sur la face dorsale de la main).

Ces tendons sont reliés aux muscles de l’avant-bras et permettent aux doigts de bouger. C’est comme si on tirait sur des cordes.

Je vous invite à regarder la vidéo de Scilabus qui illustre parfaitement le sujet : Nous n’avons pas de muscles dans les doigts !

Maintenant que vous connaissez l’anatomie complète d’une main, nous allons maintenant aborder les limites physiques d’une main. Quels sont les donc les différents mouvements qui composent une main.

3 – Le mouvement de la main

Pour éviter les erreurs de mouvement, il est important de décomposer ce qui est possible ou non en dessin. Si vous mettez votre main en face de vous vous allez rapidement constater qu’on ne peut pas réaliser de rotation à l’infini.

Vers la gauche, côté pouce, vous ne pourrez pas bouger plus de 20° environ alors que vers la droite vous arriverez à environ 60° sans trop de difficultés.

Sur la tranche, vous aller quasiment pouvoir effectuer un angle de **90° en plongeant vers l’avant**.
Vers l’**arrière**, il va vous manquer **25° environ** avant de toucher l’horizontal.
Si par exemple vous ne respectez pas les limites physiques imposées par l’anatomie des doigts vous allez vite vous rendre compte que quelque chose ne va pas.

Enfin, **les doigts** peuvent **bouger de manière latérale**. L’index et l’auriculaire placés aux extrémités de la main auront plus de facilité à bouger dans ce sens.
Le majeur et l’annulaire étant au centre, ils auront plus de difficultés à bouger latéralement. Aussi, les tendons des doigts étant reliés aux mêmes muscles (ceux de l’avant-bras) le mouvement latéral d’un seul doigt aura tendance à bouger les doigts voisins.

Les doigts peuvent également bouger verticalement, ils sont faits pour ça. Ils sont limités du côté dorsal, mais peuvent se replier complètement et former une sorte de U du côté palmaire

Ce mouvement permet notamment la préhension des objets.

Ok, vous allez certainement me dire que c’est très intéressant de connaitre ces informations, mais concrètement comment dessiner les mains.

4 – Dessiner les mains

–La première chose à faire pour apprendre à dessiner les mains, c’est le dessin d’observation. En effet c’est en dessinant des mains régulièrement que vous vous habituerez à les représenter correctement.

Pour ce faire j’ai mis en place un pack de plus de 1000 références photo qui pourront vous aider pour le dessin d’observation, mais aussi à utiliser comme référence dans vos dessins d’imagination.

Le dessin d’observation c’est bien, mais la copie simple ne suffit pas. Privilégiez une copie intelligente en vous concentrant sur les volumes qui composent la main.

–La seconde chose à faire pour vous améliorer avec de dessin des mains, c’est de simplifier pour mieux comprendre la volumétrie des mains.

Pour visualiser les volumes, vous pouvez simplifier le dessin des mains en segmentant celles-ci en volumes plus simples et à les représenter en perspective.

Vous pouvez segmenter en trois parties distinctes, la paume de la main, les doigts et le pouce.

La partie palmaire par exemple peut être simplifiée par un parallélépipède (1). Ensuite, la naissance des doigts n’est pas parfaitement droite, mais elle se divise plutôt en deux angles asymétriques (2). Une grande pente du côté de l’auriculaire (petit doigt) et une pente plus courte du côté de l’index.

Enfin, la partie palmaire n’est pas parfaitement plane, mais représente une légère courbe. (3) et (4). Ce type de simplification est très utile quand vous voulez dessiner la main de face ou avec la partie palmaire très visible.

Vous pouvez aussi augmenter la difficulté en ajoutant du détail à vos simplifications. Vous pouvez par exemple donner un aspect organique (simplification n°2) à votre dessin. Le but ici, c’est de vous familiariser avec la géométrie des mains en bougeant ces simplifications dans tous les sens. Quand vous êtes à l’aise avec les volumes parallélépipédiques, passez aux cylindres et ainsi de suite.

Pour dessiner les doigts, vous pouvez vous amuser à simplifier vos doigts par des volumes cubiques et ensuite à les dessiner dans pleins d’orientations différentes. C’est un **excellent exercice pour s’améliorer en dessin en général.**

Gardez à l’esprit les proportions que nous avons vues plus haut.
Ensuite, vous pouvez utiliser des cylindres pour vous rapprocher au maximum de la forme finale des doigts.

Le pouce est composé de deux phalanges que vous pouvez représenter par des volumes cubiques ou cylindriques.

Comme nous l’avons vu plus haut, pour la partie du métacarpe où se situent les muscles du pouce, vous pouvez imaginer un pilon de poulet bien dodu. C’est une façon très imagée et simpliste de retenir la forme du pouce.

–L’avant dernière étape pour apprendre à dessiner les mains, c’est de prendre des raccourcis. Dessiner une main ouverte et un poing fermé ne s’aborde pas du tout de la même manière.

**Adaptez vos simplifications à votre sujet**. Quand le poing est fermé, les phalanges proximales (en jaune) sont presque toutes alignées et forment une face plus ou moins uniforme. Je peux facilement **remplacer cette partie par un unique volume** « parallélépipédique ».

Ne vous noyez pas dans la simplification, de chaque partie, car cela rendra votre croquis encore plus difficile à comprendre et l’exercice encore plus périlleux.

N’essayez donc pas de simplifier la partie palmaire, les doigts ainsi que le pouce à chaque fois. **Simplifier** uniquement **ce qui est nécessaire** pour rendre votre croquis plus facile à comprendre et à utiliser.

–La dernière chose à faire pour améliorer le dessin de vos mains, c’est de mettre en pratique tout ce que vous avez vu ici.

Comme je le disais au début de cet article, le dessin des mains a toujours été très compliqué pour moi, mais le simple fait d’avoir réalisé cet article pour vous m’a permis de faire un pas de géant dans mon apprentissage.

Cette amélioration a été possible, car j’ai pratiqué encore et encore pour vous illustrer toutes ces informations et c’est comme ça qu’on progresse.

À votre tour de dessiner pour progresser!

25 février 2022 10 comments

Dessin de personnage

Comment dessiner des vêtements

by Greg 28 janvier 2022

written by Greg

En tant que dessinateur pro ou occasionnel, vous avez surement déjà essayé de dessiner des personnages d’imagination.

Dessiner un personnage d’imagination n’est déjà pas une mince à faire et quand vient le moment de l’habiller, c’est une couche de difficulté supplémentaire qui vient s’ajouter.

Pourquoi est-ce si difficile de dessiner à la foi des personnages et pire de les habiller ? Le dessin des vêtements au même titre que le dessin de personnage est une question de volume.

Dessiner en volume c’est savoir jouer avec la perspective, en tournant autour des objets en les manipulant en 3D. Manipuler les vêtements en 3D vous évitera d’avoir des dessins plats, mais aussi beaucoup de frustrations.

Avant toute chose et si ce n’est pas déjà fait je vous encourage à commencer par cet article : 5 règles pour bien débuter en perspective.

Au même titre que les proportions, et l’anatomie pour le dessin de personnage, le dessiner des plis demande quelques bases indispensables que nous allons voir ensemble dans ce petit cours.

1 – Les plis et la gravité

La première chose à prendre en considération dans le dessin des vêtements et des tissus, c’est la gravité. Chaque matériau possède une quantité de matière (une masse) et de cette masse on en déduit un poids.

La gravité terrestre fait qu’automatiquement les vêtements vont tomber vers le sol.

Si on positionne un plaide sur le rebord d’un canapé, les parties dans le vide ne vont pas léviter comme par magie, mais elles vont automatiquement tomber vers le sol. Il faut donc se dire que chaque tissu ou drapé possèdent un certain poids qui les fera tomber plus ou moins en fonction de leur rigidité.

Le poids:

Par exemple, un élément en métal rigide supportera son propre poids, mais ici un tissu se pliera aussitôt.

Il faut imaginer comme un poids qui ferait tomber le tissu vers le sol. Sauf qu’en réalité c’est la masse du tissu lui-même qui lui confère ce poids. Maintenant que vous avez compris ce principe, vous imaginez bien que ce poids va induire une tension dans le tissu.

2 -Vêtement et tension

En effet si on accroche un poids au bout du tissu une tension va se créer au niveau de la punaise, mais aussi par rapport au rebord de la table. Donc en plus de la gravité il y aura une tension dans le tissu et des plis vont se créer.

Prenez l’exemple d’une serviette que vous accrochez au mur ou que vous tenez au bout des doigts, le poids du tissu fait qu’elle tombera vers le sol et des lignes de tension vont apparaitre sur la serviette.

Ces lignes de tensions vont apporter des ondulations au bas de la serviette et on aura un point de tension (PT) qui correspond à l’endroit où est accrochée la serviette.

Si maintenant on positionne cette serviette sur une barre, ou un porte-serviette, la tension sera mise sur l’ensemble de la barre.

Pour une nappe qui serait posée sur une table, la surface de la table servira le support et deviendra une surface de tension.

Ensuite, aux quatre coins de la table ainsi que sur les arêtes, des lignes de tension (en rouge) vont se apparaître et crée des ondulations dans la nappe.

Qu’est-ce qu’il faut retenir ici :

a – Les tensions dans le tissu vont souvent se créer sous forme de points de tension (PT)

b – Ce qui retient le tissu de tomber peut-être sous la forme de point d’accroche, ou de surfaces (planes ou courbes…).

Si on retranscrit ces principes pour habiller un personnage, avec l’exemple d’un châle on voit que les épaules ainsi que les trapèzes servent de surface de support et que des lignes de tensions vont se créer à partie de ces endroits-là.

Sous le poids du tissu, le vêtement va tomber sur les épaules et des ondulations vont se créer dans la continuité des surfaces de support.

3 – Compression

Comme son nom l’indique, la compression représente le fait de comprimer le tissu sur lui-même. Il peut est comprimé ponctuellement (volontairement) ou comprimé sur une surface.

Prenez l’exemple d’un rideau qu’on laisserait tomber au sol. La gravité fait que le tissu tombera, et le sol stoppera la chute du tissu.

Sous son propre poids, le tissu va se comprimer sur le sol et créer ainsi des ondulations (de haut en bas).

Maintenant si on prend l’exemple d’un rideau placé sur sa barre qu’on viendrait pousser manuellement à droite de la fenêtre. Il y aura de cette manière une compression volontaire du rideau et le tissu viendra s’onduler (de gauche à droite).

Prenons par exemple une jupe ou une chemise sous un gilet. Dans le premier cas, la ceinture viendra comprimer la jupe autour de la taille et des ondulations verticales vont se former. Dans le second cas, la fermeture du gilet vient comprimer la chemise dans le bas du dos.

Dessiner un bras plié. Dessiner un vêtement

C’est la même chose qui se produit dans vous repliez le bras en portant une chemise ou un pull. Vous comprimez le tissu et des ondulations apparaissent.

Aussi, quand vous portez un pantalon, son poids et sa longueur créent sous la gravité des ondulations au niveau des chevilles.

Que faut-il retenir :

La compression peut être volontaire (un mouvement) ou simplement liée à la gravité (flèches bleues)
Comprimer un tissu créera automatiquement des ondulations en fonction du sens où la compression est faite.

Il faut comprendre que quand vous habillez des personnages en dessin, tous ces paramètres s’additionnent. Il faut donc se poser les questions suivantes :

Où se trouvent les tensions ? Quelle surface retient mon tissu ? Est-il comprimé quelque part ?…

4 – tendre un tissu

Finalement, quand vous étendez votre tissu, c’est comme quand vous mettez du linge à sécher. Vous étirez le vêtement puis vous le bloquez avec des pinces à linge.

Cela crée des lignes de tension dans votre vêtement.

Entre un vêtement au repos et un mouvement qui étend le tissu, votre dessin sera différent. Sur le dessin de droite, le vêtement est étiré vers la gauche et il aura aussitôt des lignes de tension crées par un PT en rouge.

Comme il habille un cylindre, à droite il viendra buter contre le volume et en fonction de l’orientation de la tension, des ondulations vont se créer (comme des boudins autour du cylindre).

C’est la même chose qui se produit quand on dessine une veste sur un personnage. Au repos, le bras comprime la veste contre le corps du personnage, mais quand le bras est tendu, une tension se crée à l’arrière de la veste. Cette tension est maintenue par le haut du bras.

Comme pour un cylindre qui se soulève le tissu bute contre le haut du bras et se tend vers le bas. Ainsi, des ondulations se créent et viennent s’enrouler autour du bras.

C’est la même chose qui se crée quand vous portez un pantalon et que vous écartez les jambes.

C’est la fin de ce petit cours sur les bases du dessin des plis. Le but ici c’est que vous puissiez vous poser les bonnes questions quand vous êtes face au dessin d’un vêtement.

Je vous renvoie vers le travail de Tom Fox : https://www.instagram.com/tomfoxdraws/?hl=fr

Il traite de beaucoup d’aspects concernant le dessin d’anatomie, mais également sur le dessin des vêtements.

J’espère également, que ces principes vous aideront à avoir un regard neuf quand vous serez face à un dessin d’observation avec des personnages habillés.

Le meilleur moyen de progresser rapidement est de focaliser votre apprentissage sur les éléments qui ont du sens.

Et maintenant j’espère que les plis auront un peu plus de sens pour vous.

Merci l’artiste d’avoir pris du temps pour lire ces quelques lignes.

28 janvier 2022 0 comment

Dessin de personnage

Dessiner un visage d’imagination

by Greg 26 novembre 2021

written by Greg

Le dessin du visage n’est pas une mince à faire car il y a beaucoup de paramètre à prendre en compte. Dans cet article je détail pour vous ma méthode pour dessiner un visage d’imagination.

1-Les caractéristiques et les proportions du visage

On connait tous l’homme de Vitruve repris par le célèbre Léonard de Vinci, ou la statue du David réalisé par Michel-Ange qui ont tous deux cherché à représenter la perfection du corps humain à travers l’anatomie. En tout temps, l’homme a toujours recherché les proportions parfaites qui définissent le corps humain.

Ainsi pour le dessin du visage, il existe des rapports d’échelle qui permettent de placer correctement les yeux, le nez, la bouche… Ces rapports de proportion ne correspondent pas à tous les visages, mais ils constituent une base indispensable avant de se lancer dans le dessin d’imagination.

Remarque : comme je viens de le dire plus haut, les proportions qui vont être données ici sont comme une représentation généraliste du visage parfait de l’homme avec un grand H mais ne représente en aucun cas toutes les variétés possibles dont la nature nous a doté. Chaque visage possède ses formes et ses caractéristiques et constitue une diversité incroyable de morphologie et de typologie différente.
Ainsi, dans vos dessins, ne restez pas figé sur les mesures que je vais vous donner ici et essayez de diversifier au maximum vos dessins en utilisant des références ou en modifiant la forme du visage, des yeux du nez…

Le visage et les proportions :

Les yeux :

La première chose que j’ai tendance à dessiner quand je dois réaliser un visage d’imagination c’est le dessin des yeux.

Et pour cause, même si ce n’est pas vraiment le cas, les yeux semblent placés pratiquement au centre du visage et c’est l’un des premiers éléments qu’on regarde chez quelqu’un.

En vue de face, les yeux peuvent être représentés par une ligne horizontale.

Les deux yeux sont séparés par le nez et possèdent donc un certain éloignement l’un par rapport à l’autre. En dessin d’anatomie on a coutume de matérialiser cette distance à l’aide d’un troisième œil. Ainsi, la distance qui sépare les deux yeux correspondent à la largeur d’un œil.

Les oreilles :

Aussi le positionnement de la hauteur des yeux vient s’aligner horizontalement à la hauteur de la naissance des oreilles.

Le regard marque la hauteur de la naissance des oreilles et le dessous du nez le bas des oreilles. Bien entendu, ces mesures diffèrent d’une personne à l’autre, mais cette information permet de facilement se créer des repères pour dessiner d’imagination.

Le nez :

Pour dessiner le nez, il est important de bien positionner les yeux. Ensuite, en prenant le milieu du visage et en se basant sur la hauteur des pupilles, on peut facilement prendre la largeur du centre du visage jusqu’au bout de l’œil (en bleu sur l’image ci-dessous) afin de reporter la hauteur du nez.

Là encore, la hauteur du nez pourra varier d’une personne à l’autre, mais cette mesure servira de base indispensable pour éviter des disproportions trop importantes dans nos dessins.
La largeur du nez dépendra elle aussi de l’ethnie et des gènes de chaque individu, mais la règle de base consiste à dessiner le nez à la largeur d’un œil. Aussi, les femmes auront tendance à avoir un nez plus fin que les hommes, mais là encore ce n’est pas une règle absolue

La bouche :

Pour positionner la bouche, il faudra dans un premier temps définir la position du menton. Pour se faire, il est important de récupérer la longueur entre le bas du nez et le haut des sourcils (hauteur 1).

Cette hauteur devra ensuite être répétée vers le bas pour placer le menton puis la bouche (hauteur 2).

La bouche se positionnera environ à un tiers de cette longueur n°2 en partant du nez. Le positionnement de la bouche pourra également varier selon les visages que vous dessinez.

Le front :

Maintenant, pour terminer la forme générale du visage on peut une nouvelle fois se baser sur la hauteur nez/sourcil qui répétée une troisième fois donnera la taille du front et la naissance des cheveux.

Les repères 1, 2 et 3 sont très importants à retenir, car ils vous permettront de réussir presque à tous les coups le dessin d’un visage. Cependant, n’oubliez pas que nous ne sommes pas tous égaux vis-à-vis de ces proportions et qu’il faudra jouer avec ces éléments afin de diversifier vos dessins.

Les différences hommes et femmes

Maintenant que vous connaissez les proportions du visage en général on pourrait se demander qu’est-ce qui fait que quand on dessine, le résultat ressemble plus à une femme ou plus à un homme.

Il serait facile de répondre la forme du visage, car c’est vrai et c’est la première chose qui distingue un homme d’une femme. Même si ce n’est pas la seule différence, le visage d’une femme sera bien souvent plus courbe et moins prononcé que celui d’un homme.

Quand on observe le crâne d’un homme, on peut en effet assez facilement noter une mâchoire carrée, des pommettes franches et une arcade sourcilière beaucoup plus prononcée que chez la femme. Chez la femme justement, les pommettes, la mâchoire ainsi que l’arcade sont bien plus douces et arrondies. On voit également que le haut du crâne est bien plus pointu.

Ces différences morphologiques sont plus ou moins prononcées d’une personne à l’autre, mais ce sont des éléments importants à prendre en compte dans vos dessins.

En préparant cet article, je me suis aperçu de différences notables qui permettent le dessin d’un visage d’homme et de femme.

Premièrement, le positionnement des sourcils créera une différence significative en dessin.

L’espacement entre l’œil et les sourcils sera beaucoup plus important chez une femme que chez l’homme. Cette hauteur varie énormément d’une femme à une autre, mais c’est un point qu’on peut facilement observer et reproduire en dessin.

On peut également souligner davantage le regard des yeux féminins en accentuant les cils ou en renforçant d’un coup de crayon plus épais le haut de l’œil.

Comme je le disais plus haut, les femmes auront souvent un nez plus fin qu’un homme de la même ethnie.

Les lèvres d’un homme auront aussi tendance à être plus fines et moins pulpeuses que chez une femme.

Finalement, ce sont les éléments que j’ai pu constater en préparant cet article. Bien évidemment si vous avez d’autres différences profitables à tous les dessinateurs qui visitent ce site, vous pouvez me dire en commentaire (sous cet article) quelles autres différences vous connaissez.

Vous connaissez à présent les proportions d’un visage, mais également des différences Homme/Femme. Pour pouvoir compléter votre capacité à imaginer et à dessiner des visages, il faut maintenant savoir donner du volume à ces visages.

2-Dessiner des visages en volume

Avant de vous parler des méthodes pour construire des visages en volume, il est essentiel de comprendre qu’en dessin tout ce que vous voulez représenter utilise la perspective. Et le dessin du visage ainsi que l’anatomie en général en font partie.
Pour apprendre un peu plus sur la perspective, c’est par ici que ça se passe : https://dciner.fr/les-5-regles-pour-bien-dessiner-en-perspective/

Ceci étant dit, je vais vous présenter deux stratégies que j’utilise régulièrement pour imaginer des visages d’imagination.

La méthode Andrew Loomis :

L’une des méthodes et surtout la plus répandue dans le domaine du dessin pour la construction des visages, c’est celle d’Andrew Loomis.

Andrew Loomis est un illustrateur américain qui publia entre 1939 et 1961 une série de livres sur le dessin et plus particulièrement l’anatomie (mains, visage, le corps…). Ces livres et notamment le livre Drawing the Head and Hands qui nous intéresse ici, influença bon nombre d’artistes et continu d’initier certain d’entre nous au dessin d’anatomie.

La méthode Loomis consiste dans un premier temps à simplifier le visage en deux parties distinctes. Le crâne est simplifié par une sphère parfaite qui est ensuite tranchée des deux côtés.

En effet, quand on observe un crâne en vue de face ou de profil, on remarque assez aisément qu’il peut s’insérer dans une sphère. Vue de face, on remarque que le crâne est aplati de part et d’autre de la tête.

Cette base simplifiée nous permet de jouer avec l’orientation et la perspective. Cela permet de dessiner plus facilement la tête dans les positions souhaitées.

Remarque : notez bien que la ligne horizontale séparant les yeux du front est placée à hauteur de l’arcade sourcilière.

J’ai longtemps fait l’erreur de mettre cette ligne au niveau des yeux sans comprendre ce qui clochait. Faites bien attention de descendre les yeux légèrement sous cette ligne.

Maintenant, pour placer les yeux, le nez, la bouche, le menton et le front, il suffit de reprendre les proportions de la première partie de cet article. La partie 1 correspond à la hauteur entre l’arcade et le nez, la partie 2 du nez au menton et la partie 3 de l’arcade jusqu’à la naissance des cheveux.

Vous pouvez maintenant tourner la sphère dans n’importe quelle position en perspective pour changer la position du visage dans l’espace.

Cette méthode un peu laborieuse au début et nécessite une assez bonne maitrise de la perspective. Mais avec un peu de pratique on arrive à s’en sortir alors soyez patient et pratiquez régulièrement.

Aussi, le défaut majeur de cette méthode « Loomis », c’est qu’elle est assez rigide. Et pour éviter des dessins trop rigides, il faut réussir à s’en détacher et trouver d’autres moyens de fluidifier vos croquis.

La technique de Sinix Design :

L’approche de Sinix design (https://www.youtube.com/user/sinixdesign/videos ) est très intéressante, car elle simplifie le visage en une sorte de demi-rouleau courbe sur lequel on vient ajouter le nez, les yeux et la bouche.

Je trouve cette approche plus intuitive et beaucoup plus fluide. Le but c’est que vous trouviez une technique qui vous plait et qu’ensuite vous l’adaptez à votre manière de dessiner.

Ce qu’il faut comprendre c’est que peu importe la méthode que vous utilisez le but c’est que les proportions soient juste et que votre dessin possède du volume. Avec cette seconde méthode, vous pouvez plus facilement jouer avec la perspective du « demi-rouleau » et ainsi ajouter les éléments du visage.

Attention à bien donner du volume aux éléments du visage tels que le nez, la bouche, les yeux…

L’objectif de ces techniques de simplification est avant tout de vous aider avec la volumétrie du visage. Si votre style de dessin se rapproche plus du manga, vous allez pouvoir adapter ces techniques pour dessiner et imaginer vos visages.

Il n’y a donc pas de limite à votre imagination, mais les bases restent les mêmes. Finalement, utiliser une méthode de simplification ce n’est pas toujours propre à un style, mais plutôt à propre à vos affinités.

3-Dessinez les visages que vous voulez

Visage réaliste ou stylisé :

Maintenant que vous connaissez les bases du dessin d’un visage, il est intéressant de vous demander quel style vous intéresse. Le style de dessin que vous allez utiliser déterminera la manière dont vous allez aborderez vos dessins de personnage.

Un style réaliste essayera plutôt de coller à la réalité avec des proportions plus juste. Un visage stylisé permettra plus d’exagération et de liberté dans les proportions, mais demandera une capacité de synthèse plus importante.

Votre capacité de synthèse ira de pair avec votre maitrise des volumes. Comprendre la volumétrie du nez, de la bouche… c’est savoir où placer ses traits pour que le rendu soit cohérent.
Pour mémoriser les volumes des éléments du visage, vous pouvez vous entrainer à les dessiner séparément. Dessinez les dans toutes les orientations possibles. De cette façon, vous arriverez progressivement à assimiler leurs formes.

Dessin du visage : osez les déformations.

Maintenant pour apporter de la diversité à vos visages, notamment si vous voulez inventer des personnages différents pour une histoire ou une BD… il faudra faire attention à leur morphologie dans vos dessins.

Chaque visage est unique et il existe des formes prédominantes qui peuvent vous aider à dessiner tel visage plutôt qu’un autre. Attention cependant à ne pas tomber involontairement dans la caricature.

Finalement, vous pouvez exagérer et déformer certains éléments comme un nez plus gros, des yeux très petits, des oreilles d’elfe, ou des yeux plutôt cartoon. Osez les modifications et les déformations pour apporter de la variété à vos personnages.

C’est la fin de cet article sur le dessin des visages. Dites-moi en commentaire quelle méthode vous utilisez le plus pour dessiner vos visages et quel style de visage vous avez l’habitude de dessiner ?

26 novembre 2021 13 comments

Dessin paysage Non classé

Dessiner et peindre un arbre

by Greg 29 octobre 2021

written by Greg

Comment peindre un arbre ?

Dessiner un arbre et le peindre n’est pas une mince à faire et pour cause, les arbres sont très complexes avec des « millions » de feuilles, des troncs tout aussi différents les uns que les autres et même parfois très biscornues.

Savoir dessiner ou peindre un arbre, c’est savoir simplifier son dessin tout en comprenant comment le faire.

1 – Des arbres en perspective

Avant de savoir peindre un arbre, faut-il encore savoir comment le dessiner. Un simple croquis bien réalisé avant de peindre un arbre peut vous faire gagner un temps précieux.

À l’instar d’un enfant qui dessine un arbre vu de face à côté d’une petite maison, en peinture traditionnelle ou numérique il faut comprendre qu’un arbre se dessine en trois dimensions et pas exclusivement de face.

Il possède également une envergure « une profondeur » qui donne au dessin tout son volume.

Voici en vidéo comment utiliser la perspective pour dessiner un arbre :

Aussi, cette profondeur dépend bien entendu de sa morphologie, mais également du type de perspective que vous allez utiliser.

a-Morphologie d’un arbre et croquis simplifié.

Pour simplifier nos dessins, nous pouvons comparer un arbre à une sphère, ou à un œuf. Bien évidemment, la forme varie selon le type d’arbre qu’on dessine.

Voici un exemple de simplification qu’on pourrait utiliser pour réaliser un croquis léger et préparatoire.

La simplification permet entre autres de dessiner rapidement l’empâtement de l’arbre dans votre scène ou votre tableau, mais également de connaître la volumétrie de votre dessin final.

Ainsi, il est beaucoup plus simple de dessiner un œuf en perspective qu’un arbre possédant la même forme.

Pour ce croquis rapide, portez votre attention sur le dessin du volume tout en respectant la perspective que vous utilisez. Vous pouvez également simplifier davantage en plaçant votre arbre dans un parallélépipède. Cela vous permettra de vérifier que votre perspective est correcte.

Maintenant que votre morphologie globale est maîtrisée, il faut soit améliorer votre croquis soit passer directement en couleur.

b-Croquis avancé d’un arbre.

La seconde étape consiste à améliorer vos croquis en ajoutant suffisamment de détail pour commencer à peindre, mais sans aller dans des détails trop poussés comme les feuilles, ou les petites branches.

L’objectif de cette étape sera de vous permettre de comprendre la disposition du feuillage, mais également de mieux placer vos coups de pinceau quand vous allez peindre.

Quand on observe un arbre, on se rend vite compte que certaines parties du feuillage se trouvent à l’avant du tronc, d’autres se positionneront autour du tronc, et enfin certaines parties complètement à l’arrière du tronc.

Ainsi, quand on réalise nos croquis il nous suffit de prendre cela en considération. En concentrant des petites zones de feuillage par endroit et en laissant apparaitre certaines branches à travers le feuillage.

Ces différents niveaux de feuillage peuvent également être simplifiés par des patatoïdes qui devront respecter la perspective de départ.

Remarque : Certain artiste en digital painting et même en peinture traditionnelle, ont tendance à commencer la mise en ombre et lumière des arbres en dessinant le tronc, les branches, mais aussi le feuillage d’arrière-plan dans l’ombre et le feuillage du premier plan dans la lumière.

C’est un moyen de gagner du temps dans la représentation d’un arbre. Cette méthode est juste dans le cas où la source lumineuse est vers l’avant, mais cette représentation ne correspond pas à toutes les situations.

2-La volumétrie des arbres (ombrer intelligemment)

Avant de commencer à peindre votre arbre, il est essentiel de comprendre le comportement de l’ombre sur celui-ci.

Pour ombrer un élément en dessin, on doit toujours se demander d’où proviennent la ou les sources lumineuses.

Selon la direction de la lumière, une sphère ne se peindra pas de la même manière.

Eh bien, pour la mise en lumière d’un arbre il faut réfléchir de la même manière. En effet, selon d’où provient la source de lumière, l’arbre ne se peindra pas de la même façon.

Sur cette image, on se rend bien compte que la représentation de l’arbre change en fonction de l’orientation de la source lumineuse.

Un exercice simple que vous pouvez reproduire, consiste à vous entrainer à ombrer des simplifications de formes courbes (œuf, sphère, patatoïde …) afin de mieux appréhender le comportement des ombres sur un arbre.

a- L’orientation lumineuse

La première question à se poser quand on peint un arbre c’est de savoir d’où arrive la source de lumière.

L’orientation de la source lumineuse vous permettra de connaitre comment placer les ombres sur vos arbres, mais également de savoir où positionner leurs ombres portées.

À l’image d’un sous-bois, l’ombre portée d’un arbre peut influencer le dessin des autres végétaux qui l’entourent et modifier le comportement global de votre scène.

Aussi, un arbre en contre-jours ne se peindra pas de la même manière qu’un arbre éclairé de trois quarts ou de face.

En contre-jour, les feuilles auront tendance à se saturer en couleur l’extrémité du feuillage. En effet, aux extrémités, le feuillage est moins dense, la lumière passera davantage.

b-Ombre et morphologie des arbres.

Selon la morphologie de votre arbre, votre mise en ombre devra changer. Entrainez-vous à observer et à reproduire en simplifiant les différents arbres que vous voyez autour de vous.

Il peut s’agir d’un arbre très compact avec un seul volume courbe.

-D’un arbre très aéré avec des petits groupes de feuilles très rondes ou regroupées en partie hautes.

-D’un arbre à très grande envergure et plutôt rond ou pointu tout en haut.

Connaitre ces caractéristiques vous aideront à mieux appréhender la volumétrie de vos arbres et surtout de mieux réaliser leur mise en ombre.

c-Le feuillage et la mise en lumière.

L’utilisation d’un croquis plus détaillé vous permettra dans un second temps de réfléchir par zone de feuillage.

Simplifier le feuillage par des « patatoïdes » par exemple, vous permettra de mettre en lumière séparément chaque volume qui constitue le feuillage. Pensez à l’ombre et la lumière de manière générales, puis zoomez pour travailler séparément chaque unité.

Selon le type d’arbre que vous allez dessiner, le rendu volumétrique ne sera pas le même. Par exemple un arbre avec un feuillage très aéré comme un eucalyptus, ne se dessinera pas de la même manière qu’un hêtre.

Certains arbres ont un feuillage épars alors que d’autre auront un feuillage plus comprimé.

3-Peinture, couleur et type de rendu :

La couleur d’un arbre dépend de plusieurs facteurs comme l’environnement dans lequel il se trouve, la lumière qui est présente ou le type d’arbre qu’on souhaite peindre. Mais il y a des fondamentaux à connaitre pour peindre en couleur.

a-Arbre et mise en couleur.

Pour connaitre comment peindre un arbre, il faut d’abord comprendre comment coloriser une sphère.

-La première chose à faire attention l’or de la colorisation en peinture, c’est la teinte. C’est-à-dire la couleur même de l’élément (ici la sphère ou le feuillage). En fonction de l’espèce, et des saisons, la teinte même d’une feuille pourra varier.

On peut facilement observer cela quand on regarde un paysage arboré. En effet, on note assez facilement une diversité de teinte pour les arbres. Certain son plus ocre, d’autre plus vert, certain plus vif et d’autre plus terne.

On remarque également une diversité de valeur et de saturation.

Chaque espèce possède ces propres teintes, mais aussi ses propres valeurs. Sur cette photographie, on remarque facilement des arbres plus sombres que d’autres.

La seconde chose à faire attention c’est la couleur de la lumière. En effet, un ciel gris (c’est à dire une lumière très tamisée ou neutre) donneront certaines couleurs (moins de saturation et plus de gris).

Un soleil couchant avec une lumière très chaude, presque jaune ocre donnera des couleurs plus saturées et apportera plus de jaune et d’orange sur les arbres.

Ainsi en fonction de la couleur de la source lumineuse les couleurs mêmes de vos feuilles vont changer.

Troisièmement, la couleur du ciel, la position des ombres (l’environnement qui entoure vos arbres) auront également une influence directe sur la couleur même de vos feuillages. Finalement, en fonction de l’environnement et du contexte, toutes les couleurs vont changer

Un exercice intéressant que vous pouvez essayer en traditionnel ou en numérique, c’est de vous entrainer à coloriser des sphères en partant de teintes différentes. (Différents verts pour le printemps et l’été ou de l’orange, du jaune ou du rouge pour l’automne.)

Puis dans un second temps, variez les teintes lumineuses ainsi que la position des ombres. (Lumière neutre pour un milieu de journée, plutôt gris pour du mauvais temps ou très chaude pour la fin de journée.)

Maintenant que vous savez comment appliquer la couleur sur des volumes simples, nous allons voir comment réaliser concrètement la peinture d’un arbre.

b- Pratique : peindre un arbre en couleur

1 – Pour la peinture traditionnelle, commencez par une couche légèrement diluée donnant la forme générale du feuillage.

Cette couche ne doit pas avoir une valeur trop lumineuse, ni trop sombre. En termes de valeur, cette première couche sera suffisamment sombre pour représenter la partie ombragée des feuillages en arrière-plan.

Vous pouvez cependant dès ce premier instant signifier la position du tronc avec une valeur encore plus sombre, mais également signifier et séparer la partie lumineuse et ombragée du feuillage.

Utilisez un pinceau relativement sec de type brosse pour donner de la texture à votre première couche de peinture.

–En peinture numérique, vous pouvez également commencer par une couche plus sombre directement en aplat ou en variant les teintes. Essayez cependant de conserver les mêmes valeurs. (niveau de luminosité)

À ce stade, vous pouvez rester grossier dans vos touches de couleur.

Remarque: Pour le contour de l’arbre, essayez de créer des petites touches pour illustrer le feuillage. Donnez un côté aléatoire et informel afin de créer du réalisme sur le contour des feuilles.

2 – Avec un pinceau encore plus sec, utiliser une valeur plus sombre pour créer un fond foncé uniforme ou légèrement texturé. Profitez pour commencer à signifier les parties ombragées, tout en créant de la profondeur entre le tronc et le feuillage d’arrière-plan.

Ensuite, si vous utilisez de l’acrylique comme moi ici, laissez sécher puis réalisez à l’aide d’une valeur plus lumineuse la partie du feuillage placée dans la lumière.

Utilisez un pinceau fin ou un pinceau large en éventail pour peindre par petites touches le feuillage éclairé de l’arbre. Variez légèrement les verts pour apporter de la diversité à votre feuillage.

À cette étape, plus vous serez grossier dans les touches lumineuses, plus vous vous approcherez d’un aspect stylisé et plus vous serez précis avec votre feuillage, plus vous serez réaliste dans votre peinture.

Remarque: Plus la valeur du fond sera sombre, plus il vous sera facile de créer du contraste avec le feuillage éclairé. Cependant, n’exagérez pas trop la valeur sombre pour garder une valeur réaliste.

– Pour la peinture numérique, utilisez sur un nouveau calque, une valeur lumineuse moyenne pour séparer l’ombre et la lumière dans votre feuillage.

À ce stade, restez sommaire en plaignant par grosses masses et en évitant des couleurs trop lumineuses.

Là aussi, variez les teintes pour améliorer le rendu de vos couleurs.

Ensuite, avec un pinceau plus fin, montez progressivement en lumière en ajoutant des petites touches. Attention à ne pas trop séparer vos coups de pinceau. Pensez toujours par masse et regroupez vos coups de pinceau pour créer des masses lumineuses.

3- N’oubliez pas le tronc. Utilisez une valeur plus sombre pour peindre entièrement le tronc de l’arbre.

Puis ajoutez de la lumière sur les parties du tronc qui sont éclairées en variant les teintes pour éviter un aspect trop uniforme.

Remarque: Le tronc d’un arbre n’est pas uniquement marron ou noir. Il peut y avoir de la mousse, certaines parties peuvent être plus rouge, ou ocre. Il y aura des bruns différents, des bleus légers causés par les reflets du ciel.

Aussi, faites bien attention aux espèces, car certains arbres ont des couleurs de tronc très spécifique.

Pour le numérique, procédez de la même manière. Les troncs de vos arbres pourront être peints à l’aide d’un aplat dès la première étape du feuillage. Attention cependant à bien distinguer le feuillage devant et derrière vos troncs.

4- Finalisez votre peinture en ajoutant l’ombre portée de celui-ci au sol afin d’apporter de la profondeur à votre tableau.

Enfin, il ne faudra pas oublier de percer le feuillage de manière aléatoire en laissant apparaitre le ciel par endroit.

Un arbre n’est pas une masse uniforme, mais un ensemble de feuilles, de branches qui laissent apparaitre ou non le ciel. Ajoutez donc du bleu de la même couleur que le ciel afin d’aérer votre feuillage et de lui donner une certaine transparence. Pour un feuillage en contre-jour, il faudra apport un vert très saturé aux endroits ou la lumière traversera.

Avec le numérique, vous pouvez travailler sur des calques séparés et simplement effacer grossièrement par petites touches des parties du feuillage afin de laisser apparaitre le ciel.

Si vous dessinez sur un calque unique (comme j’aime bien le faire), vous pouvez procéder de la même manière que la peinture traditionnelle en ajoutant des touches de bleu dans le feuillage.

J’espère que cet article vous a plu. Ça a été une belle opportunité pour moi de me remettre à la peinture acrylique et au dessin des arbres en général.
Maintenant, à votre tour de mettre en pratique toutes ces astuces.

Pour vous inscrire à la newsletter: https://dciner.fr/ameliorer-ses-perspectives/

Je vous ai réuni en dessous un ensemble d'artistes et de vidéos très intéressantes sur la peinture du feuillage en traditionnel. Je les ai classés du plus réaliste au plus « stylisé ». Bonne découverte.

1 – Ultra réaliste : Michael James Smith
Peinture feuille par feuille avec une première couche grossière et une finition ultra détaillée.
https://www.youtube.com/watch?v=TvvqwRRT2DA&list=PLtdTvjcat54ovZS1sUXrcIVs-ApxwrR_7

2 – Réaliste : Nuwan Darshana
Travail de finition par petites touches précises.
https://www.youtube.com/watch?v=UnxdFDRC2eU

3- Moins réaliste : Acrylic Painting Techniques
https://www.youtube.com/watch?v=llQd1R_lZug&list=PLtdTvjcat54ovZS1sUXrcIVs-ApxwrR_7&index=7

4 – Semi-réaliste : U.V.N Art
https://www.youtube.com/watch?v=inpKPQEfIDc

5 – Stylisé : Samuel Earp Artist
Peinture à l’huile et rendu par masse.
https://www.youtube.com/watch?v=_66c3vLMn2c

6 – Stylisé : Correa Art
Peinture acrylique et réalisation de gros coups de pinceau très distincts.
https://www.youtube.com/watch?v=0iuYqcoJOGY

7 – Stylisé : Marc Laisne ART-Venure
Un français : Peinture à l’huile avec un rendu par couches successives ou par masses.
https://www.youtube.com/watch?v=fmwhnwFkKFA

29 octobre 2021 8 comments

Ombre et lumière

Comment utiliser l’ombre d’occlusion en dessin?

by Greg 4 juin 2020

written by Greg

Pourquoi et comment dessiner les ombres d’occlusion ?

Nous le savons tous, un dessin sans ombres et sans lumières nous parait plat. Le dessin des ombres et plus particulièrement de l’ombre d’occlusion permet d’apporter encore plus de volume à vos dessin.
Comme vous avez pu le voir dans l’article « comment dessiner en volume », ce sont les variations entre l’ombre et la lumière (les valeurs) qui donne cette impression de volume en dessin.

En faisant un zoom sur les ombres, on note qu’il existe plusieurs types d’ombre, les ombres propres, les ombres portées ou projetées, mais aussi les ombres d’occlusions.

L’ombre d’occlusion qu’on appelle (AO) dans le jargon du rendu 3D apportera un vrai plus à vos dessins.

1 – l’ombre d’occlusion, mais qu’est-ce que c’est ?

L’occlusion ambiante ou plus particulièrement l’occlusion ambiante (AO) est une ombre issue d’une lumière directe ou indirecte.

En 3D, on dit qu’elle est résultante de ce qu’on appelle l’illumination globale. (GI)

Pour résumer, l’illumination globale est une lumière générale qui illumine une scène dans sa globalité. C’est la somme de toutes les lumières (directe et indirecte) qui éclairent la scène dans sa globalité.

Elle concerne à la foi les lumières qui partent directement de la source lumineuse, mais également toutes les lumières réfléchies par l’ensemble des surfaces de la scène.

Pour comprendre l’illumination globale, je me représente souvent une scène extérieure avec le soleil qui est une lumière directe, et le ciel qui réfléchit cette lumière dans tous les sens.

Sur cette image, on note en jaune l’ombre projetée de la voiture et en bleu l’ombre d’occlusion. L’ombre d’occlusion est l’endroit où la lumière sera moins présente.Ainsi, l’ombre d’occlusion sera plus sombre.
L’ombre projetée (projection directe de la source lumineuse) sera en partie touchée par les lumières réfléchies résultantes de l’illumination globale, ce qui en fera une ombre bien plus lumineuse et colorée que l’AO.

La particularité de l’occlusion ambiante c’est qu’elle représente tous les interstices et les creux que cette illumination globale n’arrive pas à éclairer.

Elle dépend donc à la foi de la direction de la lumière directe et des réflexions globales de l’image.

Pour illustrer mes propos, j’utilise généralement l’image d’un puits profond où la lumière n’arrive pas à pénétrer.

Plus nous essayons de voir le fond, plus l’ombre d’occlusion est sombre.

2 – Comment se comporte-t-elle ?

Que se passe-t-il à l’intérieur d’une pièce et comment se comporte l’ombre d’occlusion?

Pour le dessin d’une pièce intérieure, l’ombre ambiante se comporte de la même manière.
La lumière directe provenant des sources de lumière (ampoules, soleil qui passe par la fenêtre, lampe, spot…) crée des ombres propres (sur l’objet) et des ombres projetées.

D’un autre côté, les surfaces qui reçoivent la lumière directe, réfléchissent cette lumière et créent des réflexions lumineuses qui illuminent la pièce indirectement.On obtient ainsi, une illumination globale de la pièce, partant de la source lumineuse directe, mais également des lumières réfléchies.

En jaune, les lumières directes provenant de l'extérieur, de l'ampoule et de la lampe de bureau et en bleu les lumières indirectes qui sont réfléchies.
Notez bien que les lumières réfléchies (light balance en anglais) se diffusent sur l’ensemble de l’image et vont dans toutes les directions. La somme de tous ces éclairages forme l’illumination globale.

Ainsi, l’ombre d’occlusion vient se nicher dans les creux que l’illumination globale ne peut pas atteindre.

3 – Comment dessiner l’ombre d’occlusion ?

Pour dessiner l’occlusion ambiante (AO), il faut comprendre dans un premier temps que les réflexions lumineuses arrivent de partout. Telle une balle rebondissante, la lumière sera réfléchie et perdra de son intensité progressivement.

Cette perte d’intensité progressive fait de l’ombre d’occlusion une ombre diffuse. Au fur et à mesure que la lumière réfléchie diminue, l’ombre d’occlusion s’assombrit à son tour.

Pour représenter mes propos, j’aime comparer cela à l’ombre présente sous une voiture.

Sur cette image, on observe de gauche à droite:
l’ombre projetée en jaune qui marque la limite entre le sol éclairé et le sol dans l’ombre. La première partie de l’ombre projetée est éclairée par les réflexions lumineuses (En bleu). Ainsi cette partie de l’ombre est illuminée (GI). Puis les réflexions perdent en intensités et l’ombre d’occlusion plus sombre s’installe progressivement.

Voici ce que vous pouvez observer concrètement dans la réalité.

https://pixabay.com/fr/photos/voiture-classique-vintage-v%C3%A9hicule-4621625/
Photographie de dimitrisvetsikas1969 – Je vous invite d’ailleurs à visiter sa galerie qui présente de magnifiques photos.

Je compare souvent l’ombre d’occlusion à une ombre de coins et de creux. Dans cette comparaison, il s’agit des interstices qui ne perçoivent plus la lumière globale.

Mais l’ombre d’occlusion ne se limite pas aux creux. Si vous prenez l’exemple de votre chambre. Il fait beau et grand soleil à l’extérieur et toutes les fenêtres de votre maison ou de votre appartement sont ouvertes à l’exception de la fenêtre de votre chambre. Ainsi, votre chambre vous paraitra plus sombre, car elle recevra moins de lumière. La porte étant ouverte vous percevez ce qu’il y a à l’intérieur, mais plus vous regardez au fond de la pièce, plus elle sera sombre.

C’est également cela une ombre d’occlusion, car toutes les réflexions lumineuses qui vous aident à percevoir le lit, l’armoire… perdent en intensité progressivement.

– Comment appliquer cela au dessin ?

Quand je me concentre sur le dessin des ombres, je passe généralement par trois étapes.

1 – Premièrement, je dessine l’ombre projetée et l’ombre propre de l’objet à l’aide d’un aplat et en faisant bien attention aux valeurs que j’utilise. En dessin traditionnel, au crayon je passe directement à l’étape 2.

2 – Puis je mets en place des valeurs légèrement plus claires correspondant aux réflexions lumineuses (en bleu) qui modifient les valeurs de l’ombre (GI). Au crayon, j’utilise des valeurs de plus en plus fortes (2B,5B, puis 6B…7B) en faisant bien attention de monter progressivement. Aussi je fais attention aux valeurs sombres afin de prendre en considération les réflexions lumineuses présentes dans l’ombre.

3 – Enfin, je place les ombres d’occlusion (en rouge) avec une valeur plus sombre dans les endroits où la lumière à du mal à arriver.

Remarque : Entre les objets et les surfaces sur lesquelles se trouve l’objet, on notera (A) une ombre d’occlusion présente sous forme d’une ligne très fine et très sombre venant souligner la présence de l’objet sur son support.

Pour le dessin d’anatomie, l'(AO) devra se placer sous les aisselles, entre le menton et le cou, entre les vêtements et la peau, etc.

L’intensité de l’ombre dépendra de la profondeur des creux et des différentes matières.

Conclusion :

L’ombre d’occlusion est plus souvent utilisée pour réaliser des dessins réalistes et ne s’adapte pas toujours au dessin stylisé.
En revanche, en l’utilisant dans vos dessins vous apporterez un vrai plus à vos volumes. Finalement, elle permet également d’augmenter les contrastes entre vos surfaces éclairées et vos surfaces dans l’ombre.

À votre tour de mettre en pratique ce type d’ombre dans vos dessins. Aussi, dites-moi en commentaire si vous connaissiez déjà ce type d’ombre et si vous l’utilisez déjà ?

4 juin 2020 14 comments

Dessin paysage

Utilisez les contrastes pour affirmer vos dessins!

by Greg 26 mai 2017

written by Greg

Pourquoi mes dessins sont plats, mes lumières pâlottes et mon personnage ne ressort pas suffisamment ?

Si tel est votre cas, j’ai peut-être des explications à vous donner. Vous allez comprendre pourquoi vous obtenez ce genre de résultat, et comment ne plus tomber dans ce piège grâce aux contrastes.

Avant toutes choses j’aimerais vous faire part d’une petite anecdote. En première année à l’école d’architecture, j’avais eu pendant un semestre des cours de dessin. Je partais avec un gros avantage, celui d’avoir fait trois années d’Arts Appliqués auparavant (croquis en plein air, reproduction d’objet en tout genre, perspective…)

Mais je possédais également un énorme handicap, qui était que mon coup de crayon avait tendance à être extrêmement léger. Tellement léger que mes dessins étaient à peine visibles. Mes dessins manquaient cruellement de contraste, et cela ne mettait guère en valeur mon travail.

En revanche, quand je peignais c’était différent, j’utilisais des palettes très colorées avec des couleurs complémentaires, des jeux entre ombres et lumières quitte à utiliser des couleurs qui n’avaient rien avoir avec le modèle d’origine.

Et cela n’est pas passé inaperçu aux yeux de mon professeur de l’époque. Malgré quelque problème de proportion, mes peintures créaient toujours l’effet inverse.

Il faut que vous compreniez que peu importe votre niveau, si vous souhaitez attirer le regard et partager une émotion forte il vous faudra jouer avec les contrastes.

Je pense que vous avez compris, aujourd’hui on va parler du contraste, de leur importance en dessin et des différentes façons de les utiliser.

– Pourquoi utilise-t-on du contraste ?

Tout d’abord un contraste qu’est ce que c’est ?

Il s’agit de l’opposition de deux éléments, dont l’un fait ressortir l’autre. On parle de contraste en dessin, mais cela s’applique également aux autres choses de la vie courante. Par exemple, on peut parler du contraste entre deux caractères ou entre deux personnalités. Le contraste entre deux objets similaires de dimensions différentes…

En dessin, le contraste est essentiellement utilisé pour trois choses :

– Mettre en valeur un élément

Très souvent en illustration ou en concept-art on accorde beaucoup d’importance à la narration des images qu’on réalise. Le but de ce type de réalisation consiste à communiquer une idée ou à partager une histoire, une émotion, « un concept »…

De ce fait, on est souvent amené à mettre en évidence un ou plusieurs éléments du dessin (un personnage, un lieu, une action…)

Ainsi, on utilisera du contraste pour mettre en évidence ces éléments.

– Le contraste pour séparer ou détacher un élément

Si vous avez l’habitude de dessiner des paysages ou des décors, vous utilisez probablement sans vous rendre compte, cette seconde approche.

Pour séparer des plans de profondeur dans un paysage, on utilise ce que l’on appelle la perspective atmosphérique. Si vous ne savez pas ce que c’est, je vous invite à lire les articles suivants ou j’en parle :

https://dciner.fr/secrets-dessin-noir-blanc/ et https://dciner.fr/4-cles-noir-blanc/

Le principe de la perspective atmosphérique consiste à séparer des plans pour créer une impression de distance. On utilise alors deux valeurs suffisamment contrastées pour détacher des éléments du dessin (par exemple un bosquet au 1^er plan et une montagne qui pourrait se trouver en arrière-plan.)

On utilisera le plus souvent des contrastes de valeur (Contraste entre ombre et lumière), de couleur (couleurs complémentaires) ou les deux en même temps pour détacher un élément ou plusieurs éléments qu’on aimerait mettre en avant.

Et à l’inverse, on cherchera à éviter les contrastes pour lier des plans entre eux et créer une continuité dans la profondeur. On soignera la transition par un dégradé de valeur ou de couleur.

– Composer une image, un dessin

Si vous souhaitez réussir la composition de vos dessins, vous verrez rapidement qu’une multitude de paramètres doivent être pris en compte pour parfaire cette compétence. Il faut savoir gérer le cadrage, la lumière, les lignes de force, la couleur, les balances…

Mais sachez que la bonne utilisation du contraste constituera un des points forts dans vos compositions.

Avez-vous déjà pris le temps d’observer des story-boards de film ? N’avez-vous pas remarqué que la plupart du temps ils sont réalisés en noir et blanc ?

Le noir et blanc permet à l’œil d’intercepter immédiatement les contrastes entre l’ombre et la lumière (entre le blanc et le noir).

Charlie Chaplin et Paulette Goddard dans le dernier plan des "Temps modernes" (1936) de Charlie Chaplin © Wolf Tracer Archive / Photo12

On pourrait résumer ces trois utilisations avec trois schémas simples :

Souvenez-vous d’eux quand vous commencerez un nouveau dessin et posez-vous les questions suivantes : comment vais-je utiliser le contraste dans ce dessin et dans quel but vais-je l’utiliser ?

– Les différents types de contraste et comment les utiliser.

Dans un second temps, je vous propose une liste non exhaustive de contraste que vous pouvez réutiliser dans vos dessins.

L’ombre et la lumière

Le contraste le plus utilisé (et de loin) par les dessinateurs, c’est celui de l’ombre et de la lumière. L’astuce consiste à juxtaposer une zone sombre et une zone éclairée. Plus la transition entre le noir et le blanc est franche plus le contraste sera élevé.
À l’opposé si cette transition est douce l’effet de contraste sera légèrement atténué.

De plus, l’œil étant attiré par la lumière (car le blanc renvoie environ 90% de la lumière qu’il reçoit), il va se créer un détachement brutal avec le noir qui lui restitue environ 3% de la lumière qu’il reçoit.

En dessin, vous obtiendrez un contraste plus ou moins important en fonction de la qualité de votre noir.

Par exemple pour un même dessin vous allez avoir un contraste plus important avec un encrage qu’avec un crayon à papier.

Contraste et intensité :

En utilisant du contraste, vous allez vite vous apercevoir qu’il est aussi question de quantité et d’intensité. Vous pouvez varier l’intensité de vos contrastes en variant la quantité de noir et de blanc que vous utilisez.

(Sur ces trois images, on remarque très clairement qu’un contraste se crée en augmentant la quantité d’éléments noirs sur la vignette. En regroupant les surfaces noires, on créer du contraste par quantité de surface.)

En dessin, vous pouvez regrouper vos éléments sombres pour créer du contraste, ou au contraire les disperser pour dissiper cet effet.

-L’intensité du contraste peut également dépendre de l’intensité de la valeur.

– Valeur (claire/obscure)

Quand on dessine un paysage en noir et blanc, il est intéressant de voir qu’en utilisant des niveaux de gris différents, on peut détacher certains éléments de notre image. Cela permet également de renforcer l’impression de profondeur pour peu qu’on utilise les bonnes valeurs aux bons endroits.

En utilisant deux valeurs l’une à côté de l’autre, on peut modifier l’intensité du contraste en augmentant ou en diminuant l’intensité lumineuse de chacune d’elle.

Comprenez bien qu’en dessin on utilise les contrastes partout, et avec des intensités différentes. La valeur est bien entendu un des moyens de modifier l’intensité du contraste qu’on souhaite dessiner.

Cela se fait généralement par un jeu de valeur ainsi que d’ombre et de lumière en même temps.

Contraste uniquement réalisé par un jeu de valeur.

Contraste réalisé par un jeu de valeur, d'ombre et de lumière en simultanée.

En rouge les contrastes clairs/obscurs et en vert les transitions douces et continues.

Bonus :

Maintenant, si comme moi vous êtes adepte du dessin au trait, vous pouvez également crée du contraste en variant les épaisseurs de vos lignes et l’intensité de vos traits.

On peut de cette façon, détacher des éléments en alternant zone claire/zone foncée, ou créer de la profondeur en changeant l’épaisseur des traits ainsi que la quantité de ligne.

– Couleur (complémentaire et température)

Maintenant, si on quitte le noir et blanc pour la couleur, on trouve d’autres types de contraste qui peuvent s’avérer très puissants et utiles pour dessiner.

– Couleur chaude/ couleur froide et contraste de température :

Le contraste chaud froid, même s’il n’est pas le plus puissant, peut renforcer subtilement ou accentuer un contraste déjà existant.

Attention tout de même avec ce type de contraste, car la quantité de surface utilisée pour chacune des couleurs modifiera totalement l’aspect de votre dessin. De même que pour le noir et blanc, regroupez des surfaces du même type (foncé, chaud…) pour créer du contraste, et dispersez-les pour éviter les contrastes.

-Complémentaire :

Pour terminer, vous pouvez également utiliser des couleurs complémentaires afin de créer du contraste.

Chaque couleur, que ce soit en synthèse additive ou soustractive, possède sa complémentaire, qui sur la roue chromatique se situe exactement à l’opposé de celle-ci. De plus si la 1^ere couleur possède une valeur lumineuse de 30%, sa complémentaire aura également une valeur lumineuse de 30%.

Par nature, les complémentaires offrent des contrastes qui sont très utilisés en peinture traditionnelle et en peinture numérique.

En fonction des complémentaires utilisées, le contraste sera plus ou moins puissant. Par exemple, le jaune et le violet créent un contraste dit « maximum » alors qu’avec le vert et le rouge, on obtient un contraste moins important.

Comment appliquer concrètement ces deux types de contraste coloré ?

Premièrement, essayez d’utiliser simultanément les contrastes de couleur et de valeur. De cette manière, vous obtiendrez des résultats bien plus intéressants.

-Utilisez ce que j’appelle des (fausses complémentaires). Si par exemple vous avez dessiné un buisson vert, utilisez comme base de fond sa complémentaire (le rouge), mais modifiez sa luminosité pour obtenir un contraste plus élevé. Cela vous donnera un contraste de couleur, mais aussi un contraste de valeur.

-Ensuite sachez que plus vous utiliserez des couleurs désaturées (proche des gris), plus vos contrastes vont perdre en qualité et vous serez donc obligé de compenser avec des contrastes de valeur (foncé/ claire).

Comme énoncés plus haut, les contrastes en dessin sont partout. J’espère maintenant que vous comprenez un peu mieux leur utilité. J’espère également que cet article vous donnera envie d’expérimenter de nouvelles choses en dessin.

Bien entendu, cet article ne fait qu’effleurer les notions de contraste coloré, mais si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur ce sujet je vous recommande avec enthousiasme les recherches de Johannes Itten, qui a fait un travail vraiment complet sur ce sujet.

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26 mai 2017 10 comments

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Les 3 habitudes à avoir pour progresser vite en dessin

by Greg 24 mars 2017

written by Greg

Parfois on peut se retrouver à dessiner pendant des années, puis, on se rendre compte après coup qu’on n’a pas évolué d’un poil. A contrario, on remarque que les autres dessinent de mieux en mieux, qu’ils évoluent très vite par rapport à nous.

Est-ce le talent ? Pas vraiment. La plupart du temps, ces personnes appliquent simplement de bonnes habitudes qui leur permettent de progresser rapidement.

Il existe en effet 3 bonnes habitudes que vous pouvez mettre en place pour rectifier le tir et vous donner enfin l’opportunité de progresser vite et bien.

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Comme je sais que certains d’entre vous n’auront pas le temps de tout lire, j’ai enregistré une version audio de cet article. Vous pouvez télécharger le podcast en dessous ou simplement jouer le lecteur qui s’affiche.

Télécharger la version audio ici: Podcaste n°1-Les bonnes habitudes à mettre en place

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1- Plasticité cérébrale ou brancher son cerveau en mode dessin.

Connaissez-vous le principe de la plasticité cérébrale ?

C’est la capacité du cerveau à remodeler ses connexions en fonction de l’environnement dans lequel vous vous trouvez. Plus vous serez dans un environnement riche et répété d’apprentissage, plus vous allez renforcer les connexions entre vos neurones voire même en créer de nouvelles.

Le cerveau n’est pas immuable, car même à l’âge adulte, il continue d’évoluer. En ce qui concerne le dessin, il est intéressant de constater à quel point nous sommes tous capables d’évoluer rapidement en seulement une année.

Voici un exemple AVANT/APRÈS avec seulement deux ou trois mois de décalage.

Plus vous allez dessiner, plus votre cerveau renforcera la connexion entre vos neurones, et plus vous allez dessiner vite, bien et avec aisance.

La première chose à mettre en place en tant qu’artiste n’est pas de dessiner régulièrement, mais de dessiner beaucoup. Privilégier non pas la « qualité, mais la quantité ». Ainsi, plus vous ferez de dessin en 2017, meilleur vous serez en 2018!

Attention, je ne dis pas qu’il faut « mal dessiner » juste pour se convaincre qu’on a dessiné, mais simplement que vous ne devez pas vous attarder sur un dessin que vous n’arrivez pas à réaliser ou à terminer correctement.

Comme beaucoup d’artistes, j’ai le syndrome de la perfection. À vouloir tout réussir parfaitement, on finit par ne rien faire du tout.

Si j’avais attendu la vidéo parfaite avant de me lancer sur YouTube, si j’avais attendu l’article parfait avant de publier sur mon site, vous n’auriez surement jamais lu cette phrase ici et encore moins regardé mes vidéos. Elles ne sont pas parfaites, mais je continue en m’améliorant.
Et en dessin c’est la même chose, ne vous arrêtez pas au premier dessin raté, enchainez immédiatement un nouveau.

♦ – Habitude n°1

Cela s’accompagne d’une première habitude que je vous recommande de mettre en place dès maintenant !
Dessinez TOUS LES JOURS ! Oui vous avez bien compris – « TOUS LES JOURS »

Dessiner tous les jours est plus puissant que « programmer » plusieurs tranches horaires par semaine.
Dessiner une fois par jour, c’est se donner l’opportunité d’avancer vraiment.

Le problème est que si vous programmez des jours, vous aller finir par vous dire, » je reporte à demain… » (Vous allez trouver une raison « valable ou non » pour soulager votre conscience).

Le lendemain vous respectez votre parole et jusque-là tout va bien. Puis, comme vous avez reporté une première fois et que ça s’est passé sans encombre, le vendredi suivant, vous réitérez l’opération, sauf que ce vendredi-là, vous êtes tellement fatigué que vous ne dessinez finalement pas.
Et là, les ennuis commencent, car c’est à cet instant vous entrez dans un cercle vicieux. Celui-ci vous déculpabilise au fur et à mesure jusqu’à ce que vous ne fassiez plus rien.

On est tous pareil et je suis comme vous.

C’est pourquoi je vous conseille de dessiner tous les jours !

Alors pour remédier à cette roue infernale, dessinez tous les jours, qu’il pleuve, qu’il fasse beau, que vous ayez envie ou non que vous soyer fatigué ou débordant d’énergie.

–Si vous n’avez pas envie, prenez une feuille, un outil que vous aimez bien utiliser et tracez une ligne. Juste une ligne.

Souvent le plus dur ce n’est pas de dessiner, mais simplement de commencer. Restez au moins 30 secondes. Et si au bout de ces 30 secondes vous n’avez pas réussi à tracer une seule ligne alors, arrêtez-vous là et allez faire autre chose.

Mais si au contraire vous avez réussi à tracer une seule et unique ligne alors, continuez à dessiner pendant au moins 20 minutes.

2- Du général au particulier. Volume not perfection.

Pour apprendre et maitriser une théorie (la lumière, l’ombre, l’anatomie, la perspective…) en dessin, il faut trois éléments essentiels. D’abord, il faut connaitre que ça existe, ensuite il faut comprendre comment ça marche et enfin il faut pratiquer.

Mais bien souvent dans la pratique, nous avons tendance soit à oublier des étapes, soit à sauter des étapes, soit à bruler des étapes.

Comment ça ?

• – J’ai vu énormément de gens (et j’ai moi-même fait cette erreur au début), commencer leur dessin directement par du détail. En passant 10, 15, 20, voir 30h sur un même dessin sans avoir construit quoi que ce soit au préalable.

Ça c’est ce que j’appelle bruler les étapes. Cette démarche est tout à fait irrationnelle, car après un an à dessiner de cette manière, on se rend vite compte qu’on est incapable de dessiner d’imagination. « Et je dis cela en connaissance de cause »

• – Un second constat bien moins grave, voir même ridicule par rapport au premier, c’est que souvent nous avons tendance à couper ou à dessiner exclusivement des portions.

Nous dessinons la moitié d’un personnage, une partie infime d’un décor, une main, un pied un visage. Ensuite on est face au problème du raccordement. Bizarrement nous n’arrivons plus à rassembler les morceaux.

Ex: La main est bien réalisée, mais elle est trop grosse par rapport au bras. La tête du personnage n’est pas de la bonne taille… Vous connaissez surement cette difficulté et j’ai moi aussi vécu cela.

• – Troisième constat, le moins grave. J’ai encore des difficultés à m’en débarrasser aujourd’hui, c’est un manque de diversité.

Ce que je veux dire par là, c’est que souvent nous faisons beaucoup de croquis au trait, mais sans jamais aller au-delà.

Si nous ne réalisons que cela, nous allons finir par maitriser le croquis certes, mais en nous limitant purement au croquis.

Le problème est que si nous ne dessinons que de cette manière, comment pouvons-nous aider notre cerveau à enregistrer les mécanismes de l’ombre et de la lumière, de la perspective, du dessin de personnage…

♦ – Habitude n°2

La deuxième habitude qu’un artiste devrait mettre en place, c’est de dessiner du général au particulier. Pensez en termes de volume et ne cherchez pas la perfection.

Premièrement, sachez qu’il n’est pas important d’aller chercher un niveau de détail élevé en réalisant vos dessins.

Nous pourrions représenter le fait de dessiner par ce simple schéma.

Plus vous allez ajouter du détail, plus vous augmentez votre précision, mais aussi votre temps de travail et plus votre vitesse d’exécution sera ralentie.

Autrement dit, ajouter du détail c’est long et chronophage et ce n’est pas ainsi que vous allez progresser.

D’un autre côté « Blender Fondation », explique quelque chose d’essentiel dans une de ces vidéos – nous passons presque la moitié du temps à ajouter du détail sur un dessin alors que 90% de l’apprentissage se fait sur la 1re phase d’un dessin (croquis, volume).

Remarque: Voici un lien vers la vidéo de Blender Fondation. C’est en anglais, mais je vous conseille d’aller regarder sa vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=vM39qhXle4g

L’objectif si vous souhaitez apprendre vite et bien, c’est de vous concentrer d’abord sur la création du croquis et ensuite sur une mise en volume basique de vos dessins.

Ainsi, vous allez permettre à votre cerveau de répéter les mêmes étapes importantes (Croquis, volume, ombre et lumière…) et de perfectionner cela avec une pratique régulière.
De cette manière, vous allez augmenter votre rapidité, accroitre vos capacités de mise en volume tout en continuant à produire toujours plus de dessin.

Une astuce qui concerne l’anatomie, c’est de vous obliger à chaque fois, à dessiner vos personnages de la tête au pied. De cette façon, vous n’aurez plus de problème de raccordement et vous apprendrez plus vite.
Faites donc beaucoup de croquis au trait, mais diversifiez vos dessins en réalisant le plus souvent possible un travail d’ombre et de lumière sur vos paysages, personnages et perspectives.
Ensuite, arrêtez-vous au bon moment pour gagner du temps et passer au dessin suivant.

3- Ayez conscience de ce que vous faites.

Si vous avez le permis et que vous conduisez depuis quelque année déjà, vous allez tout de suite comprendre ce qui va suivre.

Vous est-il déjà arrivé de conduire tellement souvent entre chez vous et l’école où entre chez vous et le boulot… qu’à force de refaire la même route quotidiennement, vous finissez par ne plus faire attention au trajet ?

D’avoir eu la tête ailleurs sans même porter attention à la route et de vous rendre compte que vous êtes déjà arrivé chez vous sans même y avoir pensé ?
C’est une sensation que beaucoup de conducteurs reconnaitront. Comment se fait-il qu’on arrive chez nous sain et sauf ?

C’est simplement qu’à force de répétition, notre cerveau enregistre tellement profondément le parcours, qu’il le réalise correctement sans y réfléchir. Il enregistre non seulement le trajet, mais aussi les risques de freinage, les feux, les radars…

C’est la même chose pour la respiration, nous ne somme pas obligé d’y penser, car notre cerveau le fait pour nous sans même que nous ayons conscience que ça se produise.

Ou je veux en venir avec tout ça !!!!

Simplement qu’en dessin, à force de dessiner nous finissons par ne plus avoir conscience de ce que nous faisons.

♦ – Habitude n°3

La troisième habitude que je vous recommande de mettre en place c’est de prendre conscience de ce que vous dessinez et encore mieux de ce que vous apprenez.
Souvent nous avons tendance à lancer un bon film puis à sortir le carnet à dessin pour gribouiller. Mais nous n’avons pas conscience de ce que nous dessinons.

Si vous souhaitez progresser, prenez conscience que vous dessinez et encore mieux, prenez conscience que vous devez apprendre. Vous voulez vous améliorer en dessin de personnage, pratiquez de l’anatomie en pleine conscience.

Dessinez de la perspective consciencieusement si vous souhaitez vous améliorer dans ce domaine.

Ne soyez pas déconnecté et concentrez-vous sur ce que vous dessinez pour améliorer la prise de connaissance de votre cerveau.

Si votre esprit n’est pas là, votre cerveau n’apprendra rien et vous aurez dessiné pour rien.

Ainsi, privilégiez une bonne musique et coupez les autres sources de distraction et ensuite comme d’habitude prenez plaisir à dessiner.

Dans le livre : Techniques d’animation : Pour le dessin animé, l’animation 3D et le jeu vidéo Richard Williams explique qu’il s’est rendu compte assez tardivement qu’écouter de la musique l’empêchait de réfléchir correctement quand il souhaitait animer un personnage.

C’est une remarque incroyable, car il pousse à l’extrême sa prise de conscience vis-à-vis du dessin d’animation. Et rien que pour ça, il mérite tout mon respect.

Personnellement, je ne pense pas être capable d’arrêter d’écouter de la musique pendant que je dessine. Et vous êtes vous prêt à laisser tomber la musique pour une meilleure pratique du dessin ?

Pour conclure je dirais:

Il est toujours difficile de modifier ces vieilles habitudes, mais si vous souhaitez progresser rapidement il est bon d’instaurer un environnement favorable.

Maintenant, c’est à vous de jouer. Surtout, ne vous laissez plus surprendre par la progression des autres. Rejoignez le train en marche en adoptant ces 3 bonnes habitudes car vous aussi vous en êtes capable.

Je mets à votre disposition le podcaste audio de cet article. C’est souvent plus pratique si vous n’avez pas beaucoup de temps devant vous.

Cliquez ici pour télécharger le podcast: Podcaste n°1-Les bonnes habitudes à mettre en place

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24 mars 2017 26 comments

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Comment dessiner une matière? La clé pour réussir

by Greg 24 février 2017

written by Greg

Il n’est pas toujours évident de représenter une matière en dessin. Cela est d’autant plus difficile sur papier, car il faut bien choisir ses outils et connaitre à l’avance le comportement de la lumière sur celle-ci.

Pour développer cette compétence, rien de mieux que l’observation et la pratique. Mais sachez qu’il existe quatre questions fondamentales à vous poser avant de vous lancer dans le dessin d’une matière.

1- Couleur locale et valeur

La première question que vous devez vous poser est : quelle est la couleur locale de mon objet ?
Comme on l’avait vue dans l’article sur la couleur, déterminer la couleur locale signifie savoir quelle est la teinte (colorimétrique), mais aussi la valeur de la couleur.

Il s’agit en effet d’une seule et même couleur qui vous donne ces deux informations en même temps.
N’oubliez pas que la couleur locale d’une matière est engendrée par une lumière neutre, c’est-à-dire blanche. Si vous êtes face à une lumière colorée, essayez de changer légèrement la teinte pour vous approcher au maximum de la bonne couleur.

Dans le cas où vous dessinez en noir et blanc, vous devez savoir quelle est la valeur locale de votre matière. La valeur locale c’est le gris de l’objet qui sera dans la lumière, mais ça ne sera pas la valeur la plus lumineuse. (J’emploie parfois le terme « valeur moyenne », car c’est une valeur qui se trouve à mi-chemin entre la lumière et l’ombre)

2- Réflexion et brillance

La seconde question importante à se poser quand on souhaite dessiner une matière, c’est de savoir quel degré de réflexion et de brillance possède cette matière.

La réflexion, c’est le caractère réfléchissant d’une matière. Sa capacité à renvoyer les rayons lumineux qui le touchent.

La brillance, c’est la capacité d’une matière à refléter la source lumineuse même. Cela se manifeste par l’apparition d’une highligh sur celle-ci. (Comme « des petits points » lumineux, qui indique le reflet de la lumière sur une surface éclairée,)

A-Echelle de Réflexion :

Je parle d’échelle, car il existe effectivement deux extrêmes quand on parle de réflectivité de matériaux.

Sur ce schéma, 0 correspond à 0% de réflexion. C’est par définition ce qu’on appelle un objet mat.
Et 100, correspond à 100% de réflectivité. C’est l’effet miroir d’une matière, c’est-à-dire qu’elle reflète tout ce qui l’entoure.

Grâce à cette échelle, il vous suffit maintenant d’observer les matières qui vous entourent pour trouver au jugé le pourcentage de réflexion qu’elles possèdent.
Quels pourcentages de réflexion donneriez-vous à ces 3 sphères ? Dites-le-moi dans les commentaires tout en bas de l’article.

B- Brillance et fonctionnement:

La direction de la lumière et la brillance sont intimement liées. Admettons qu’on ait une sphère dans une pièce carrée et que celle-ci est éclairée par un spot lumineux. Si on définit l’objet comme très brillant, la lumière du spot lumineux va se refléter sur cet objet et créer un point lumineux qui aura la même forme que le spot lui-même.

Si ce Spot est rond, le reflet sera arrondi et si le spot est carré le reflet sera carré. La brillance correspond donc au reflet direct de la source lumineuse.

Si maintenant on remplace le spot par une fenêtre, c’est la forme de la fenêtre qui se reflètera sur l’objet.
Vous avez compris le principe.

Notez aussi que le reflet de la source lumineuse n’est pas toujours parfaitement placé à l’endroit ou arrive la lumière sur l’objet.

Cela dépend en effet de l’endroit où on observe l’objet. Si on bouge même un centimètre vers la droite, la highlight changera aussitôt de position. Son positionnement dépend en effet du positionnement de notre œil par rapport au reflet lumineux.

Mathématiquement, son positionnement est complexe, car il prend en compte la forme de l’objet, le placement de l’observateur et l’angle d’incidence du rayon de lumière.

Vous imaginez bien que pour nous artiste, il n’est pas évident de savoir exactement ou placer cette lumière à chaque fois.

De toute manière, ce n’est pas la chose la plus importante à retenir quand on dessine une matière, mais retenez et comprenez au moins le fonctionnement de ces deux principes – Brillance et Réflexion.
Ensuite faite en fonction de votre bon sens et surtout observez pour mémoriser.

Remarque : La brillance peut aussi se manifester dans les creux. Notez aussi qu’il peut y avoir plusieurs points de brillance sur un même objet. C’est la forme de l’objet qui déterminera son positionnement.

De plus, la forme des objets aura une influence sur la manière donc les réflexions vont se faire. Sur un objet courbe notamment, on peut distinguer une différence entre les objets concaves et les objets convexes.
Les formes concaves auront tendance à élargir les reflets alors que les formes convexes comme les sphères auront tendances à les compresser.

3- texture et volume

Une fois que vous avez traité les deux premières questions, vous avez déjà fait 80% du boulot. Je dis cela, car certains matériaux n’ont pas de texture particulière ce qui fait que vous pouvez déjà dessiner ceux-là sans aucun problème.

Je pense au métal notamment, au plastique qui possède généralement une matière uniforme…

D’autres matériaux comme le bois par exemple possèdent une texture propre qu’il faudra respecter pour que le dessin de cette matière soit pertinent.

Je pense aussi à la fibre de carbone qui possède elle aussi une texture particulière.

-Dans d’autres cas, il faudra aussi associer l’aspect volumétrique de la matière. Si vous prenez par exemple un parquet ciré et lustré, vous aurez une finition lisse et plane.

Si au contraire vous prenez l’exemple d’un parquet délabré dans une maison abandonnée, il y a de fortes chances pour que les planches soient abimées et qu’en plus, on voit le fil du bois creusé et altéré par le temps.

Un mur de brique par exemple aura aussi un jeu de volume qu’il faudra représenter en dessin pour donner une impression de matière et d’épaisseur.

On ne parlera plus dans ces cas là de matière lisse et plane, mais plutôt d’une surface bosselée et rugueuse. À ce moment-là, il faudra représenter la volumétrie pour créer un effet de matière.
Il faudra donc prendre en compte tout ce qu’on a déjà vu sur le dessin de l’ombre et de la lumière, mais aussi sur le dessin des valeurs.

https://dciner.fr/ombres-lumieres/

https://dciner.fr/secrets-dessin-noir-blanc/

4-Transparence et translucidité

A-Transparence : Qui laisse passer les rayons lumineux et permet de distinguer les contours ou les couleurs des objets.

Le dessin du verre par exemple est assez compliqué, car il prend en compte beaucoup de facteurs comme la réflexion et la réfraction du matériau, l’environnement dans lequel se trouve l’objet.

Quand vous dessinez des matériaux transparents comme une vitre, un verre sur une table… l’objectif, ça va être de dessiner ce qu’il y a derrière, puis de placer correctement les réflexions lumineuses. C’est une façon assez sommaire de représenter le verre, mais cela peut assez bien fonctionner.

Remarque : Ne confondez pas la réflexion et la réfraction. La réfraction lumineuse a souvent pour effet de déformer ce qu’on voit derrière l’objet. Quand vous mettez de l’eau dans un récipient en verre et que vous regardez à travers, le décor qui se trouve en arrière-plan subit généralement une déformation.

B-Translucide : Qui laisse passer les rayons lumineux et ne permet pas de distinguer les contours et les couleurs des objets.

Les matériaux translucides ont pour effet de rendre la couleur de la surface plus saturée. La translucidité prend aussi en compte la couleur même de l’objet.

Si l’objet est vert et translucide (les feuilles d’une plante par exemple), c’est le pigment ou les molécules contenues à l’intérieur qui vont colorer la matière.

Pour reprendre l’exemple des feuilles, c’est la chlorophylle contenue à l’intérieur qui va créer cet effet translucide, et saturé.

Pour se rendre compte de la translucidité d’un matériau, il faut que la source lumineuse soit à l’arrière de l’objet que vous regardez.

Si la lumière arrive de face, la matière aura généralement un comportement différent. (Regardez bien la différence de couleur quand la lumière passe à travers une feuille et quand elle ne passe pas.)

Maintenant que vous connaissez cet ensemble de théorie, comment allez-vous pouvoir améliorer le dessin de vos matières ?

-Premièrement, vous devez observer autour de vous, et regarder comment réagissent les matières qui vous entourent. Observez chaque matière et soumettez-les aux questions que nous nous sommes posé plus haut.

-Quelle est sa valeur locale de cette matière ?

-Reflète elle beaucoup ou très peu ?

-Possède-elle une texture, si oui avec du volume ?

-Peut-on voir à travers ?
Comprendre c’est dessiner en pleine conscience et se donner l’opportunité de corriger les erreurs. C’est ainsi qu’on s’améliore. Ne dessinez plus avec la tête dans les nuages, mais faites-le consciemment.

Ensuite, utilisez des références. À moins d’êtres à l’aise avec le dessin d’une matière, privilégiez l’utilisation de référence photo pour augmenter vos chances de réussite.

Et enfin, pour achever votre apprentissage, il ne vous reste plus qu’une chose à faire, c’est de pratiquer et de dessiner.

Passez à l’action si vous voulez plus de résultat. Pas demain, pas dans 3 jours, maintenant !

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24 février 2017 9 comments

Dessiner en couleur

Les 4 règles à connaître pour dessiner en couleur

by Greg 10 février 2017

written by Greg

Pour commencer l’année, j’ai voulu mettre le pied dans un sujet épineux, mais avant tout passionnant. En effet, peindre ou dessiner en couleur peut sembler à haut risque quand on début, et même pour ceux d’entre vous qui dessinent depuis quelque année déjà.

Dessiner en noir et blanc toute sa vie c’est passer à côté d’une expérience incroyable de mélange et d’émotion.
Effectivement, pour prendre un bon départ, il existe quatre notions importantes à connaitre et à comprendre pour dessiner en couleur.

1-La teinte :

La teinte correspond à la couleur même d’un objet. Si je vous dis : « regardez comment cette bouteille verte est luisante au soleil », le vert correspond à la teinte de votre objet.

Quand vous dites vert kaki, vert émeraude, vert olive… ces appellations représentent en réalité une teinte particulière de vert. Et ce schéma se répète pour chaque couleur primaire et secondaire présent sur la roue chromatique.

A-teinte et valeur :

La teinte seule est dissociable de la notion de valeur, car on pourrait tout à fait choisir une cinquantaine de teintes différentes tout en gardant la même valeur.
Par exemple, quand j’utilise la roue chromatique les couleurs placées sur le bord du cercle correspondent aux différentes teintes colorées qu’on peut utiliser.

Si je passe cette roue chromatique en niveau de gris pour récupérer les valeurs, vous voyez que toutes les teintes ici présentes ont exactement la même valeur (un gris de 50% pour être exact).
On peut finalement comprendre que choisir une teinte ne modifie pas obligatoirement la valeur d’une couleur. Il est donc possible de choisir des teintes différentes possédant la même valeur, mais aussi de choisir des teintes différentes et avoir des valeurs complètement opposées.

B- Teinte et couleur locale :

Je parle souvent dans mes vidéos de couleur locale d’un objet. J’utilise cette notion pour exprimer à la fois la teinte d’un l’objet, mais aussi sa valeur.

Si je reprends l’image des souris d’ordinateur que vous vouliez vous acheter pour votre anniversaire :

Cette image vous montre différents coloris de souris. Différentes teintes avec du vert, du bleu du violet, du rose.

Et quand on transforme cette image en niveau de gris, on constate qu’ils ont non seulement des teintes différentes, mais aussi des valeurs différentes. Ce qu’on vous demande en réalité, c’est de choisir la couleur locale que vous préférez.

Valeur = intensité lumineuse

Teinte = coloris

→Couleur locale = Valeur +Teinte

⇒Remarque : La couleur locale d’un objet s’obtient quand la lumière qui arrive sur cet objet est blanche. C’est pour cela que vous verrez souvent sur amazone ou dans les magazines, des objets photographiés sur fond blanc. De cette manière, la couleur locale de l’objet est au plus prêt de sa (couleur) teinte véritable.

Si vous utilisez un éclairage coloré, la couleur locale de l’objet sera tout de suite modifiée par la couleur même de la source lumineuse.

2-Saturation :

La saturation représente la pureté colorimétrique, mais aussi la vivacité d’une couleur. À quel moment utilise-t-on la saturation des couleurs en dessin ? La réponse est simple, car je dirais tout le temps. Hormis les teintes et les valeurs, qu’on comprend assez facilement, l’utilisation de la saturation est plus difficile à appréhender.

Pour comprendre l’importance de la saturation, je vous propose deux extrêmes :

Sur la première image, les couleurs sont exagérées en saturation. En effet quand on pousse la saturation à l’extrême, on perd rapidement le réalisme des choses et l’image peut devenir rapidement indigeste.
Sur celle du bas, malgré que l’image soit un peu fade et pauvre en saturation, cela reste confortable à l’œil. En réalité quand vous réaliserez vos dessins, il faudra trouver un juste milieu.

⇒Remarque :
♦Si vous souhaitez réaliser des dessins plutôt réalistes (peinture d’après modèle, peinture d’un paysage, concept art pour un film…), votre choix des couleurs penchera certainement plus du côté désaturé que du côté saturé.

Image de Eytan Zana: http://www.artstation.com/artist/eytan

♦Si vous souhaitez réaliser des dessins dans un style plutôt stylisé et fantaisiste, la balance ira un peu plus du côté de la saturation. Mais attention tout de même à éviter les extrêmes.

Image de Maximilian Degen: http://www.artstation.com/artist/maximiliandegen

A- Saturation et gris coloré.

Quand on analyse les images d’Eytan Zana, qui base beaucoup son travail sur de la photo et les couleurs « réaliste », on remarque rapidement l’utilisation majoritaire de gris colorés.

J’utilise le terme « gris coloré » pour parler d’une palette de couleur plutôt proche du gris et donc généralement désaturée.

Sur ces images que je vous ai présentée au-dessus, vous voyez que même s’il utilise une palette très limitée et proche des gris, cela ne change en rien à la puissance de ces couleurs et de son dessin.
Ce qu’il faut retenir c’est que vous n’avez pas besoin d’utiliser des saturations élevées pour créer de la puissance dans vos images.

Voici le rayon d’action que je vous conseil d’utiliser pour des dessins réalistes

♦ – Si je résume en créant une échelle de saturation allant de 0 à 100. 100 étant la saturation extrême et 0 la « désaturation » extrême.

Limitez-vous de 10% à 80% pour du dessin réaliste, tout en privilégiant une moyenne de 30% à 60%.

♦ – Et au contraire pour du dessin stylisé, élargissez votre palette de 5% à 90% en privilégiant une moyenne de 50% à 70%.

Ce constat est relatif et je vous engage bien entendu à briser cette règle pour découvrir de nouveaux horizons. Mais il est plus sage de maitriser les fondamentaux en premier lieu et de briser les règles ensuite.

B – Saturation et valeur :

J’aimerais vous présenter un autre phénomène lié à la saturation, que vous devez absolument prendre en compte.

Si je passe mon « échelle de saturation » (le même d’au début) en niveau de gris, je constate clairement que le changement de saturation modifie aussi la valeur.

Si vous souhaitez donc garder vos valeurs intactes tout en modifiant le degré de saturation d’une couleur, vous allez devoir augmenter ou diminuer la luminosité pour garder intacte la valeur de départ.

Sur cette nouvelle échelle de saturation,on voit clairement que pour garder les valeurs intactes on est obligé de passer par des gris colorés.

Et si je passe cette nouvelle échelle de saturation en noir et blanc regarder le résultat:

3-Valeur :

Pour rappel les valeurs correspondent « aux différentes variations du niveau de gris d’une image, allant du blanc pur au noir pur. Il s’agit donc de toutes les nuances de gris disponibles entre ces deux extrêmes, noir et blanc inclus. »

Je ne vais pas refaire un cours complet sur les valeurs, et c’est pour cela que je vous invite à lire l’article « Les secrets du dessin en noir et blanc » où j’explique le fonctionnement des valeurs plus en détail.

Valeur et couleur :

Je souhaiterais apporter des précisions sur le rapport entre une couleur et une valeur. Il faut bien comprendre que la couleur et la valeur sont intrinsèquement liées. Vous ne pourrez donc pas choisir vos couleurs en dessin sans penser aux valeurs. Comme je l’expliquais dans l’article sur le dessin en noir et blanc, le changement peut exprimer trois choses.

-Rappelez-vous, un changement de valeur peut signifier un changement de forme et cela induira forcément un changement de couleur (plus sombre ou plus lumineux)

-Il peut aussi caractériser un changement d’intensité lumineuse. Cela modifiera automatiquement la couleur. Rappelez-vous des souris d’ordinateur que vous deviez choisir.

-Et enfin, un changement de valeur peut spécifier un changement de profondeur, ce qui aura un double effet sur la couleur.

Le changement de profondeur modifie non seulement la luminosité des couleurs, mais aussi la teinte, car à partir d’une certaine distance, l’éloignement rendra les objets ou les éléments d’un dessin de plus en plus bleu ou de moins en moins saturé. (Quand il fait beau notamment les couleurs vont virer au bleu avec la distance)

Pour conclure sur les valeurs, dites-vous que chaque couleur que vous posez sur votre dessin possède une valeur. Si cette valeur est en décalage avec le reste de votre dessin, votre couleur le sera aussi.
Et d’un autre côté si la valeur de cette couleur s’intègre parfaitement dans votre dessin, alors il y a de fortes chances pour que votre couleur soit la bonne.

Les règles sont faites pour être brisées, mais il serait plus avisé de maitriser les bases en premier.

4-Température des couleurs :

Contrairement aux trois autres notions qu’on vient de voir, la notion de température en peinture est la seule qui n’est pas mesurable. En effet quand on cherche à mesurer le spectre lumineux, la chaleur dégagée par les couleurs est complètement inversée par rapport aux couleurs chaudes qu’on désigne en peinture.

Par exemple le rouge qui est considéré comme une couleur chaude en art est en réalité plus froide que le bleu qui est lui considéré comme représentatif d’une source de chaleur intense en physique.

⇒Que se passe-t-il quand on essaye de mesurer la température des couleurs ?

On peut parfaitement illustrer ce propos avec l’exemple d’une flamme. Plus la flamme sera bleue, plus la température mesurable en degré ou en kelvin sera élevée, et inversement, plus elle sera rouge, moins elle sera chaude.

On connaît tous cette blague du « je passe mon doigt dans la flamme d’une bougie ». Maintenant que vous savez cela, évitez de passer votre doigt dans la partie bleu d’une flamme pour crimpressionner vos amis. 😉

♦ – En peinture et en dessin, la notion de température est complètement à l’opposé de ce principe physique.
Il correspond plutôt à un ressenti visuel qu’on possède face aux différentes couleurs. On utilise pour cela une roue chromatique qu’on va découper en deux parties.

Le violet le bleu et le cyan représentent les couleurs froides, alors que le vert, le jaune et le rouge représentent les couleurs chaudes.

Couleurs et émotions :

En dessin il existe un autre principe important à connaitre c’est la symbolique des couleurs. Là aussi il s’agit d’une approche non mesurable et encore moins palpable de la couleur.

Une grande majorité d’artistes utilisent des palettes restreintes pour réaliser leurs dessins. Ils jouent beaucoup avec la température des couleurs pour communiquer une ambiance ou une atmosphère particulière.

Les tons gris et désaturés sont généralement utilisés pour les scènes de tristesse, ou de malheur. Le rouge exprime la colère ou la vivacité.

On utilise également les couleurs chaudes, pour représenter la joie et le bonheur, ou les couleurs froides pour exprimer la peur, l’angoisse…

Connaissez-vous le principe des « colour script » ?

Les « colour script » sont réalisés avant la production d’un film, afin de déterminer à l’avance les ambiances colorées de celui-ci. Les ambiances sont déterminées en fonction des couleurs et des émotions que les réalisateurs souhaitent procurer aux spectateurs.

L’un des meilleurs exemples qu’on peut facilement citer, c’est le travail de Pixar : http://pixar-animation.weebly.com/colour-script.html

Je vous invite à aller voir et à observer avec attention. Ne réalisez plus vos palettes de couleurs au hasard, mais posez-vous la question – quelles sont les émotions que je souhaite communiquer ?

De la théorie à la pratique :

J’ai réalisé pour vous une scène de nature morte étape par étape pour que vous compreniez l’importance de ces quatre aspects importants du dessin en couleur. C’est un exercice concret à réaliser, qui vous apportera énormément en très peu de temps. Ne vous mettez surtout pas la pression, car l’important c’est d’appliquer pour apprendre.

1-Premièrement je cherche à définir la valeur des objets que je souhaite dessiner. Même si j’ai structuré cet article de cette manière (teinte, saturation, valeur, température), dans la pratique, l’utilisation de ces principes se fait tout à fait autrement.

Je commence donc par placer les valeurs pour définir le plus rapidement possible la couleur locale de chaque objet.

2- Dans un second temps, je définis la teinte de l’objet pour trouver les couleurs locales.

3- Je choisi ensuite, la température de l’éclairage pour pouvoir dessiner les ombres et les lumières sur mon image.

À partir de cette étape, je mets en pratique tout ce qu’on a vu jusqu’à présent dans les articles et les vidéos précédentes. (Gestion des valeurs, ombre et lumière, perspective…)

À votre tour maintenant d’essayer avec la mise en couleur d’objets simples. Puis passez à des scènes plus difficiles à réaliser. Ne vous jetez pas la pierre, car l’apprentissage du dessin en couleur est quelque chose d’extrêmement difficile.

Mais si vous comprenez et que vous êtes déjà en train d’appliquer ce que nous avons vu ensemble aujourd’hui, sachez que vous avez fait un pas de géant.

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10 février 2017 4 comments

Greg

1 – Définition

2 – Procédé et technique d’observation, comment faire :

3 – Aller plus loin :

1 – Anatomie et proportions d’une main

2 – Les muscles de la main

3 – Le mouvement de la main

4 – Dessiner les mains

1 – Les plis et la gravité

Le poids:

2 -Vêtement et tension

Qu’est-ce qu’il faut retenir ici :

3 – Compression

Que faut-il retenir :

4 – tendre un tissu

1-Les caractéristiques et les proportions du visage

Le visage et les proportions :

Les différences hommes et femmes

2-Dessiner des visages en volume

La méthode Andrew Loomis :

La technique de Sinix Design :

3-Dessinez les visages que vous voulez

Visage réaliste ou stylisé :

Dessin du visage : osez les déformations.

1 – Des arbres en perspective

a-Morphologie d’un arbre et croquis simplifié.

b-Croquis avancé d’un arbre.

2-La volumétrie des arbres (ombrer intelligemment)

a- L’orientation lumineuse

b-Ombre et morphologie des arbres.

c-Le feuillage et la mise en lumière.

3-Peinture, couleur et type de rendu :

a-Arbre et mise en couleur.

b- Pratique : peindre un arbre en couleur

Pourquoi et comment dessiner les ombres d’occlusion ?

1 – l’ombre d’occlusion, mais qu’est-ce que c’est ?

2 – Comment se comporte-t-elle ?

3 – Comment dessiner l’ombre d’occlusion ?

– Comment appliquer cela au dessin ?

Conclusion :

– Pourquoi utilise-t-on du contraste ?

– Mettre en valeur un élément

– Le contraste pour séparer ou détacher un élément

– Composer une image, un dessin

– Les différents types de contraste et comment les utiliser.

L’ombre et la lumière

– Valeur (claire/obscure)

Bonus :

Comment appliquer concrètement ces deux types de contraste coloré ?

1- Plasticité cérébrale ou brancher son cerveau en mode dessin.

♦ – Habitude n°1

2- Du général au particulier. Volume not perfection.

♦ – Habitude n°2

3- Ayez conscience de ce que vous faites.

♦ – Habitude n°3

Pour conclure je dirais:

1- Couleur locale et valeur

2- Réflexion et brillance

A-Echelle de Réflexion :

B- Brillance et fonctionnement:

3- texture et volume

4-Transparence et translucidité

1-La teinte :

A-teinte et valeur :

B- Teinte et couleur locale :

2-Saturation :

A- Saturation et gris coloré.

B – Saturation et valeur :

3-Valeur :

Valeur et couleur :

4-Température des couleurs :

Couleurs et émotions :

De la théorie à la pratique :